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Des investisseurs québécois viennent de mettre la main sur les installations de l’ancien abattoir Levinoff-Colbex pour y produire du cannabis récréatif et du chanvre industriel.
Plusieurs millions de dollars seront investis pour transformer le bâtiment en une zone de production de haute technologie. « On est très motivés à en faire un fleuron québécois de la production de chanvre et de cannabis », lance Louis Raîche, directeur général de l’entreprise Chanvre indien du Québec inc., qui, paradoxalement, a été auparavant inspecteur-chef aux enquêtes criminelles à la Sûreté du Québec.
Changement de vocation bénéfique
La municipalité de Saint-Cyrille-de-Wendover, au Centre-du-Québec, était propriétaire de l’ancien abattoir Levinoff-Colbex. La vente effectuée la semaine dernière à Chanvre indien du Québec réjouit la mairesse. « Ça pourrait devenir le principal employeur de la région, avec une centaine d’emplois bien rémunérés. Les revenus de taxes foncières d’environ 30 000 $ seront aussi les bienvenus », affirme Hélène Laroche. La mairesse indique que la municipalité avait acquis l’ancien abattoir du syndic pour une somme avoisinant les 200 000 $. Ce montant incluait également une terre agricole de 80 hectares. Sans préciser le montant de la présente transaction, Mme Laroche rapporte que la municipalité est « rentrée dans ses frais ». De plus, les citoyens se sont montrés heureux de ce changement de vocation, qui devrait générer moins d’odeurs et de trafic que l’ancien abattoir.
Chez Chanvre indien du Québec, Nicolas Rudloff, le directeur des opérations, a mentionné qu’il s’agissait d’un « changement de paradigme ». Passer d’un abattoir à une production végétale de chanvre et de cannabis « était plus porteur ».
Un passé douloureux
Chose certaine, le dernier épisode de l’abattoir Levinoff-Colbex a fait perdre des millions de dollars aux producteurs de bovins et aux contribuables. Rappelons que les frères Cola avaient vendu, en 2005, l’abattoir Levinoff-Colbex à la Fédération des producteurs de bovins du Québec (FPBQ) pour la rondelette somme de 62,5 M$. Le gouvernement avait prêté 19 M$ à la FPBQ pour cette transaction, en plus de garantir une marge de crédit de 10 M$. L’abattoir a mis fin à ses activités en 2012 et a été démantelé en 2014.