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Le comité quota des cinq provinces de l’Est (P5) vient de recommander une coupe de 3,5 % du droit de produire de même que le retrait des journées additionnelles de production pour cet automne. Une décision entérinée par les offices provinciaux. Ces mesures temporaires et exceptionnelles entreront en vigueur à compter du 1er juillet.
En parallèle, les Producteurs de lait du Québec (PLQ) s’adressent à la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) afin de limiter la croissance de la production par la reprise des journées non produites accumulées. Les PLQ espèrent ainsi réduire l’utilisation de ces marges de tolérance à une journée par mois. Pour sa part, le règlement de l’Ontario permet déjà à cette province de limiter la reprise des tolérances à une journée de production par mois de même que d’appliquer une pénalité de 20 $/hectolitre pour toute production hors quota. Elle ne mettra donc en place qu’une diminution de 1,5 % du quota. Si la RMAAQ accepte la requête des PLQ, la réduction du droit de produire au Québec sera réajustée au même niveau que l’Ontario, explique le président des PLQ, Bruno Letendre. « C’est sensiblement le même impact pour les producteurs des cinq provinces. À la fin de la journée, tous les P5 s’en vont dans la même direction », dit-il.
Pourquoi
Ces mesures visent à ralentir la production laitière, qui croît plus rapidement que le marché et dépasse les besoins. Cet écart entre l’offre et la demande fait augmenter les stocks de beurre et tire le prix vers le bas. « On a connu une forte croissance au cours des deux dernières années. Là, le lait arrive et la croissance est encore là, mais elle ralentit, indique Bruno Letendre. Ce n’est pas une décision facile. On sait que ça touche le portefeuille des producteurs, mais c’est une décision qu’il fallait prendre. En faisant moins de beurre, on a la chance de faire monter le prix. » Ce dernier rappelle que les producteurs conservent tout de même une bonne partie du 20 % d’augmentation de quota émis depuis 2014.