La famille Habel a récemment construit une nouvelle bâtisse pour accueillir le troupeau et compte continuer à prendre de l’expansion. Crédit photo : Photos : Marie-Pascale Fortier
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PARISVILLE — Contrairement à plusieurs familles où les filles sont responsables des animaux et les garçons, des tracteurs, les Habel se distinguent. L’aîné, Dave, a récemment repris la production laitière, alors que sa sœur Sabrina sera à la tête de la division des travaux à forfait.
« Il y a des journées où ils se tapent plus sur les nerfs. C’est pour ça que c’est bien que chacun ait ses tâches. Ils ne sont pas toujours ensemble », explique en rigolant le père de famille, Sylvain Habel. Le cadet, Jeff, âgé de 19 ans, poursuit pour sa part des études en mécanique agricole, mais il ne sait pas encore s’il souhaite prendre la relève avec son frère et sa sœur.
En dehors de la ferme, les Habel passent beaucoup de temps ensemble puisqu’ils partagent la même passion pour les rodéos et la musique country. Quand ils peuvent se permettre de se coucher plus tard, ils chaussent leurs bottes de cowboy et sortent entre frères et sœurs.
De ferme bovine à laitière
La Ferme Parisbel a connu ses débuts en 1967. À l’époque, c’est le père de Sylvain Habel, Paul-André, qui avait des bovins de boucherie et des cochons. Rapidement, il a changé d’orientation pour démarrer une petite production laitière.
Quand Sylvain Habel a pris la relève en 1993, Parisbel comptait 25 vaches dans son troupeau. L’entreprise a lentement pris de l’expansion, mais depuis que les enfants ont signifié leur intérêt de s’impliquer davantage dans l’entreprise familiale, Parisbel a le vent dans les voiles.
Une jeunesse qui voit loin
La présence d’une relève a beaucoup changé les perspectives d’avenir et les Habel ont récemment construit une nouvelle bâtisse avec une salle de traite leur permettant de doubler le troupeau afin d’accueillir quelque 150 vaches en lactation. « Ça faisait longtemps que j’y pensais, mais il fallait des jeunes qui veulent continuer pour que ça vaille la peine. Dave voulait continuer là-dedans et c’est pour ça qu’on l’a fait », confie M. Habel.
Pourtant, son fils aîné voit encore plus loin. « Je pense déjà à agrandir. Je n’ai pas bâti assez grand, mentionne Dave en riant. Je ne me mets pas de limites. Je vais voir jusqu’où je vais être à l’aise. » L’entreprise a également fait l’acquisition de 13 nouveaux tracteurs.
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Manque de main-d’œuvre Les Habel emploient présentement 19 personnes à la ferme et pour les travaux à forfait, mais ils n’excluent pas la possibilité d’engager des travailleurs étrangers pour continuer leur expansion. Ils tentent d’ailleurs le coup avec un employé originaire de la Syrie. « C’est certain que la main-d’œuvre est un peu un frein à l’expansion. C’est bien beau d’acheter de la machinerie et du quota, mais il faut des employés », rapporte le père de famille, qui est prêt à soutenir ses enfants dans leurs projets. |
Marie-Pascale Fortier, collaboration spéciale
