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Des finissants du Collège Lionel-Groulx font profiter de leurs connaissances en cuisine moléculaire des entrepreneurs agroalimentaires des Laurentides. L’établissement souhaite d’ailleurs faire connaître cette opportunité à de nouveaux producteurs et restaurateurs de la région.
Durant leur dernière session en sciences de la nature au cégep de Sainte-Thérèse, Laurie Dubois et Eduardo Roman-Lessard ont travaillé en collaboration avec la Ferme Belle Roche, de Brownsburg-Chatham, pour créer des sphères à l’eau de roquette. La productrice Caroline Bélanger cherchait une façon de récupérer ses surplus plutôt que de les composter.
C’est alors que les étudiants ont pensé à créer ces petites gelées pouvant être utilisées en garniture d’un plat de viande ou de pâtes, comme un pesto. La création du produit a nécessité plusieurs heures de tests. Il a fallu développer une technique de congélation et décongélation de la roquette pour en recueillir l’eau.
« On a fait plusieurs expérimentations pour arriver au résultat final. Au départ, il manquait un peu de piquant et on voulait que le goût soit vraiment présent », expliquent Laurie et Eduardo.
Des idées qui font du chemin
Malgré le caractère expérimental du projet, la productrice de la Ferme Belle Roche est ravie qu’on lui ait proposé cette nouvelle avenue pour transformer sa roquette invendue. « C’est un défi intéressant, car le produit permet de conserver les saveurs », admet Mme Bélanger.
Cinq autres entreprises de la région ont accepté de se prêter au jeu cette année. Des étudiants ont créé une boisson de réhydratation à l’érable en collaboration avec l’entreprise Aux saveurs du printemps, de Mirabel, ainsi que des jujubes au miel avec Intermiel.
En élaborant ce genre de partenariat il y a trois ans, le professeur de chimie Martin Lamoureux voulait offrir une nouvelle ressource pédagogique aux entreprises. Leur seule obligation est de fournir la matière première du produit transformé.
« Certaines entreprises n’ont pas beaucoup d’argent à investir pour la recherche et le développement. C’est là qu’on peut intervenir en les aidant à créer de nouveaux produits », soutient l’enseignant avec passion.
Certains produits nés de cette collaboration au cours des dernières années ont le potentiel d’être commercialisés. L’un d’entre eux, une limonade rose à base de fleurs de sumac vinaigrier, est d’ailleurs en vente à la boutique Gourmet sauvage à Saint-Faustin–Lac-Carré et sera mise en marché l’an prochain.