Régions 22 mai 2018

La Terre reconnaît l’excellence des futurs agriculteurs et agronomes

Jean Vincent Fotso, Élodie Morel et Cynthia Bolduc proviennent de trois milieux bien différents : le premier d’une ferme maraîchère au Cameroun, la deuxième d’une ferme laitière dans le Centre-du-Québec et la troisième d’une famille non agricole dans Portneuf.

Ce qui les unit, c’est leur implication ou l’excellence de leur dossier scolaire dans les programmes universitaires et collégiaux agricoles. Voici les trois lauréats des bourses La Terre de chez nous remises par leur institution scolaire respective.

Grande entrevue

Jean Vincent Fotso est arrivé du Cameroun à 21 ans, avec l’objectif de suivre la seule formation en agroéconomie francophone en Amérique du Nord. C’est en soumettant l’article résultant d’une grande entrevue avec le directeur général de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Charles-Félix Ross, que Jean Vincent a été honoré par l’Université Laval. « Il y a beaucoup de choses qui sont dites [sur l’UPA], mais qui ne sont pas nécessairement vraies et ça a été l’occasion de clarifier certaines questions. Je trouvais important que les étudiants qui constituent la relève agricole soient sensibilisés à cet enjeu », indique Jean Vincent. Une entrevue « très appréciée » des lecteurs du journal de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, où l’article a été originellement publié, comme l’indique le nombre de rétroactions que le journaliste en herbe a reçues du milieu universitaire. Maintenant que le jeune homme a son diplôme en poche, il lui reste à décider s’il contribuera au rayonnement de l’agriculture ici ou ailleurs.

Performance scolaire

Élodie Morel vient de terminer la première année du programme de gestion et technologies d’entreprise agricole (GTEA). C’est dans la catégorie Performance scolaire qu’elle a remporté les honneurs lors du 21e Gala Méritas de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) de Saint-Hyacinthe en avril dernier. Avec ses frères et sœurs, elle représente la 4e génération à la ferme de Saint-Wenceslas. « J’ai proposé à mon père de lui donner [la somme remportée] en échange de parts dans l’entreprise, mais je n’ai toujours pas de réponse », dit-elle à la blague. La jeune femme souhaite poursuivre des études universitaires en agronomie pour reprendre un jour l’entreprise familiale.

Prix interculturel

C’est le Prix interculturel que Cynthia Bolduc a remporté au Gala de l’Excellence de l’ITA de La Pocatière. « J’ai toujours été passionnée par la nature et son utilisation responsable. C’est pourquoi j’ai porté mon choix [d’études] sur la foresterie. Par la suite, je me suis découvert un intérêt pour les maladies et les insectes, ce qui m’a poussée à m’inscrire en agroenvironnement », explique la jeune femme. Cynthia Bolduc n’est peut-être pas issue du milieu agricole, mais elle s’implique dans sa communauté. « Je suis devenue la trésorière du comité des finissants de l’ITA et j’ai aidé à animer pendant quelque temps les scouts de La Pocatière », ­soutient-elle.