LONGUEUIL — Les producteurs agricoles peinent à combler leurs besoins en main-d’œuvre. C’est ce qu’ont révélé les résultats préliminaires d’une étude présentés à l’assemblée générale annuelle (AGA) d’AGRIcarrières le 5 juin.

Étude

Pour actualiser les données de 2014, 730 entreprises agricoles ont été sondées au Québec en 2017. « Le manque de main-d’œuvre en agriculture est un défi suffisamment grand pour que des entreprises remettent en question leurs projets d’expansion », a souligné le président d’AGRIcarrières, Paul Doyon, aux élus en assemblée. L’étude donne l’exemple de la production de porc, où 42 % des éleveurs recherchent activement des salariés à temps plein et 89 % estiment qu’ils auront de la difficulté à combler leurs besoins.

En contrepartie, « ça semble être moins difficile de trouver de la main-d’œuvre étrangère que de la main-d’œuvre locale, d’après les réponses des producteurs », observe Diane Gilbert, directrice générale du Groupe Agéco, mandaté pour faire l’étude. L’emploi de main-d’œuvre étrangère s’est considérablement accru. Par exemple, en production laitière, 12 % des entreprises sondées y avaient eu recours en 2017, alors qu’en 2018, le processus de demandes permet d’observer que ce chiffre a presque doubnlé pour atteindre 21 %.

Rappelons que seuls les résultats préliminaires de l’étude ont été présentés le 5 juin. L’analyse complète sera dévoilée à l’autome.

PAMT

AGRIcarrières a marqué de bons coups en 2017, soulignaient ses dirigeants à la 21^e AGA. Plus de 300 ententes entre producteurs et employés ont été signées par l’entremise des programmes d’apprentissage en milieu de travail (PAMT), dont 33 pour les deux programmes entrés en vigueur l’année dernière : la formation d’ouvriers avicoles et celle d’opérateurs de machinerie agricole. D’ailleurs, l’équipe travaille à l’élaboration d’un 6^e PAMT en production d’animaux d’élevage et d’engraissement pour les bovins, les ovins, les caprins et les grands gibiers. Elle analyse également la possibilité d’actualiser la formation d’ouvriers en production porcine.

Stages

« Les stages en milieu de travail sont des outils d’apprentissage efficaces dans le milieu agricole », a souligné la directrice générale de l’organisme, Geneviève Lemonde. En 2017, 16 stages ont été développés et ­coordonnés, en plus des 22 jumelages du projet FermEmploi, qui vise à former et à intégrer 80 personnes « éloignées du marché du travail » en deux ans, incluant le démarrage d’un PAMT.