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Si l’on en croit le secrétaire américain au Commerce, Sonny Perdue, les États-Unis ne veulent pas la fin de la gestion de l’offre, mais insistent plutôt sur la fin de la classe de lait 7, qui permet aux transformateurs canadiens de payer le prix mondial pour une part de leur approvisionnement.
« Je ne sais pas si l’on peut aller plus loin si le Canada insiste pour qu’une classe 7 fasse partie de leur programme », a déclaré Sonny Perdue dans une téléconférence de presse avec les médias américains, qui a suivi sa rencontre avec son homologue canadien, Lawrence MacAulay, à l’Île-du-Prince-Édouard le 15 juin. Cette question de la classe 7 avait d’ailleurs déjà été évoquée par la Fédération nationale des producteurs de lait (NMPF) et le Conseil américain des exportations de produits laitiers (USDEC) dès l’année dernière.
Pas contre la gestion de l’offre
Plus tôt dans la journée, lors d’une conférence de presse conjointe des deux ministres, Sonny Perdue semblait en mode plus conciliant. Cela faisait contraste avec les propos de son patron Donald Trump sur la gestion de l’offre.
« L’ambition des États-Unis n’est pas de dicter au Canada de se défaire de son système de gestion de l’offre », a déclaré Sonny Perdue.
Le secrétaire à l’Agriculture, membre de l’administration Trump, ajoutait tout de même qu’il s’attendait à une gestion de l’offre qui permette d’éviter toute surproduction, ce qui pourrait déprimer les prix mondiaux de solides non gras. Il a également demandé « plus d’accès » au marché agricole canadien, comme les États-Unis en ont offert de leur côté.
« Il [Perdue] n’est pas ici pour détruire la gestion de l’offre », a déclaré Lawrence MacAulay, dans une conférence de presse conjointe qui laissait transparaître la bonne entente entre les deux ministres.
Les déclarations de Sonny Perdue en sol canadien surviennent après des propos qui semblaient moins conciliants rapportés le 8 juin par des médias américains, où il affirmait en substance que les offres canadiennes en ce qui concerne le marché des produits laitiers « n’allaient pas assez loin ».
Négociations estivales Dans un autre geste de rapprochement entre les deux pays, la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a annoncé que la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) se poursuivra cet été après une rencontre avec le secrétaire américain au Commerce Robert Lighthizer le 14 juin. Les élections mexicaines du 1er juillet pourraient toutefois interférer dans les pourparlers. |