Politique 8 juin 2018

Pierre Paradis ciblé par la commissaire à l’éthique

La commissaire à l’éthique de l’Assemblée nationale a demandé au député Pierre Paradis de rembourser 24 400 $ de frais d’hébergement utilisés de façon « inadéquate ». Ces sommes ont été allouées au député à la suite de la location d’appartements de fonction à Québec, mais qui ont également servi de résidence à sa fille et à son gendre de 2009 à 2015.

Rappelons que l’ancien ministre de l’Agriculture est toujours exclu du caucus libéral depuis le déclenchement d’une enquête sur des gestes à caractère sexuel avec une ex-employée. Aucune accusation n’avait finalement été déposée contre lui, mais son retour au Parti libéral n’a pas suivi la fin de cette histoire. Le député indépendant est absent de l’Assemblée nationale depuis un accident de cheval l’an dernier.

Par ailleurs, Radio-Canada a récemment révélé que la sommelière Jessica Harnois serait pressentie comme candidate libérale dans la circonscription de Brome-Missisquoi, que Pierre Paradis représente depuis 1980.

Le député réplique

Le député Paradis a répliqué dans un communiqué le 5 juin. Il soutient n’avoir contrevenu à aucune règle en habitant avec des membres de sa famille et ne pas avoir retiré de profit personnel de la situation.

Le député affirme aussi, dans une lettre du 22 mai à la commissaire, que la plainte sur ses frais de logement tire sa source de la personne même qui se disait victime d’agression sexuelle en 2017. Cette plaignante aurait par ailleurs eu une « proximité professionnelle » avec la commissaire à l’éthique Ariane Mignolet. Le député suppose également que cette plaignante aurait des motivations politiques et qu’elle aurait peut-être, selon lui, obtenu l’appui de l’Union des producteurs agricoles (UPA). Du côté de l’UPA, on considère que Pierre Paradis n’a que lui-même à blâmer pour ses ennuis.