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Le premier ministre Justin Trudeau s’est montré plus ferme que jamais envers nos voisins du Sud et les chances de conclure rapidement la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) sont de plus en plus faibles.
En réplique à de nouveaux tarifs américains sur l’acier et l’aluminium en provenance du Canada, des sanctions de 25 % ou de 10 % sont maintenant prévues, dès le 1er juillet, sur les importations américaines de 16,6 G$ de produits. Il s’agit en partie de produits en acier ou en aluminium, mais également de nombreux aliments comme le yogourt, le sirop et le sucre d’érable, les pizzas et les quiches, les concombres, le ketchup, le jus d’orange, la mayonnaise et le whisky.
Les États-Unis ont finalement mis à exécution leur menace d’imposer des tarifs de 25 % sur l’acier et de 10 % sur l’aluminium du Canada et de l’ensemble de la planète. Le Canada, tout comme le Mexique et l’Union européenne, avait bénéficié jusqu’à maintenant d’une exemption de ces tarifs qui avait été prolongée jusqu’au 1er juin. Les États-Unis liaient cependant cette exemption aux progrès des négociations pour renouveler l’ALENA. « Les pourparlers pour l’ALENA prennent plus de temps que ce que nous souhaitions », a déclaré le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, le 31 mai. Il a ajouté que ces tarifs sur l’acier et l’aluminium se justifiaient par « des considérations de sécurité nationale de l’ensemble de la situation ». Washington laisse aussi planer la menace d’autres tarifs sur les automobiles.
Trudeau monte le ton
« Soyons clairs : ces tarifs douaniers sont inacceptables », a commenté le premier ministre Trudeau dans une déclaration officielle du 31 mai, en ajoutant qu’il était « impensable » de considérer le Canada comme une menace à la sécurité américaine alors que le Canada a combattu avec les États-Unis « de la Normandie aux montagnes d’Afghanistan ».
Justin Trudeau fait aussi remarquer que la moitié des exportations américaines d’acier se font au Canada. « Nous devons croire qu’à la longue, le bon sens triomphera. Mais malheureusement, les actions prises par le gouvernement américain ne semblent pas aller dans cette direction », a conclu le premier ministre du Canada, à la veille du sommet du G7 dans Charlevoix les 8 et 9 juin.
Notons que l’Allemagne, la France et l’Italie, membres du G7 et de l’Union européenne, prévoient aussi des mesures de rétorsion contre les États-Unis en raison des nouveaux tarifs sur l’acier et l’aluminium. Le commerce mondial pourrait donc être chamboulé dans les mois à venir.