Alimentation 18 septembre 2014

C’est l’temps d’une dinde…

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Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la période des Fêtes n’est pas forcément la plus rentable pour les détaillants en alimentation. C’est du moins l’analyse que fait du marché le PDG de l’Association des détaillants en alimentation (ADA), Florent Gravel.

« Décembre est le plus gros mois de l’année dans l’alimentation, et nos ventes explosent littéralement à compter du 10 décembre. C’est la folie furieuse dans les magasins. Les clients font leurs emplettes en prévision du 25 décembre. Mais, ironiquement, décembre est aussi le mois le moins payant », précise le PDG.

Il tente une explication. Selon lui, les coûts d’exploitation des détaillants augmentent de façon substantielle en cette période de l’année. Ils doivent, par exemple, embaucher plus de personnel pour répondre à la demande, payer davantage d’heures supplémentaires, et maintenir des inventaires plus élevés qu’en temps normal.

« Pour attirer les clients, les détaillants doivent ajuster leurs stratégies de marketing en fonction de la demande, et multiplier le nombre de produits d’appel, ce qui réduit d’autant leurs marges de profitabilité. Il y a donc tous ces spéciaux sur les tablettes, et en même temps, il y a les fournisseurs qui ne font pas de concessions et qui maintiennent leurs prix. On peut comprendre que, dans ce contexte, les détaillants prennent toute la pression », mentionne Florent Gravel. Un produit d’appel est un produit sur lequel est pratiqué un prix artificiellement bas pour attirer les consommateurs dans un point de vente.

Après le 25 décembre, toutefois, l’activité ralentit considérablement, et les détaillants recommencent à souffler. « C’est pas mal plus tranquille entre Noël et le jour de l’An. Les consommateurs sont beaucoup moins nombreux à pousser leur panier dans les allées des supermarchés », observe le PDG de l’ADA.