Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Notre précédent reportage expliquant pourquoi les coccinelles asiatiques entrent en si grand nombre dans les domiciles a fait réagir plusieurs lecteurs sur Facebook. Retour sur le problème dont la solution peut s’avérer coûteuse.
Les beaux jours sont arrivés; la présence des coccinelles dans les maisons et chalets tire donc à sa fin. Échaudé par l’infestation qu’il a subie, Raphael Morissette est prêt à débourser des milliers de dollars pour mettre fin à son calvaire.
Nouvellement propriétaire d’une maison centenaire à Bécancour, M. Morissette planifie de refaire complètement l’isolation et le calfeutrage très prochainement. Sa femme et lui doivent passer l’aspirateur au moins deux fois par jour autour des nombreuses fenêtres de leur domicile.
« Je ne suis pas capable de voir par où elles entrent. Elles sortent de partout, même de mes encastrés de lumière! Ma cave est bétonnée, mais elles réussissent à se faufiler entre le bois et la pierre », désespère M. Morissette.
Il n’est pas rare que celui-ci retrouve une épaisse couche de coccinelles agglutinées autour de ses fenêtres exposées au soleil. Le résident habite tout près d’un champ de soya, source de vie pour ces bestioles qui se nourrissent de pucerons. À l’automne, elles trouvent refuge dans les maisons et chalets pour hiberner – surtout en milieu rural – et renaissent au printemps.
L’automne dernier a été une saison particulièrement prolifique autant pour les pucerons du soya que pour leur prédateur naturel, comme en témoigne Stéphane Rhéault, de la Ferme Rovyaire à Bécancour. « On en recevait dans les yeux [au champ]. On aurait dit une tempête de neige de coccinelles », se souvient le producteur.
Sur la page Facebook de La Terre de chez nous, un lecteur a suggéré l’utilisation du Raid, ce que M. Morissette a testé sans obtenir de véritable succès. Les coccinelles refont surface.
Aucun produit miracle
Actuellement, aucun pesticide n’est homologué pour tuer les coccinelles asiatiques au Canada, car il s’agit d’une espèce protégée. Toutefois, certains exterminateurs utilisent un produit destiné à la lutte contre la mouche pollénie pour éliminer les coccinelles.
Ces deux espèces cohabitent souvent dans les greniers, avance l’entomologiste et spécialiste en gestion parasitaire Harold Leavey. « Je m’arrange toujours pour en trouver [des mouches pollénies] afin de justifier la pulvérisation du produit », explique le président des Entreprises Maheu ltée. Bien que cette technique semble porter fruit, cela n’empêche pas les coccinelles de revenir s’installer à la saison suivante. C’est pourquoi le meilleur moyen est de corriger le problème à la source. Les exterminateurs peuvent fournir un rapport complet aux propriétaires, comprenant les différents points d’entrée des insectes.
S’il croit que les gouvernements ne devraient plus protéger cet insecte, M. Leavey invite toutefois les propriétaires et les exterminateurs à faire preuve de vigilance. « Il y a des produits qu’on n’a pas le droit d’utiliser et il faut tenir compte de la sécurité des gens », conclut-il.