Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Les risques de propagation de Salmonella Dublin lors de la mise en marché des bovins ont fait l’objet d’une étude menée par les Producteurs de bovins du Québec (PBQ), en collaboration avec la Chaire de recherche en salubrité des viandes de l’Université de Montréal et un groupe d’experts formé de représentants de la Faculté de médecine vétérinaire, du ministère de l’Agriculture et de l’Association des médecins vétérinaires praticiens du Québec.
Le but de l’étude était de classer les voies de circulation des animaux lors de la mise en marché selon le risque d’infection qu’elles posent à un animal non infecté par S. Dublin.
Ce que nous avons fait
Dans un premier temps, nous avons dressé un portrait de la biosécurité dans la mise en marché des bovins (transporteurs indépendants, transporteurs intégrés, encans, encans de consignation, centres de tri, foires et expositions). Ce portrait de la biosécurité a mis en évidence la nécessité pour tous les secteurs et les intervenants d’acquérir des notions de base en matière d’hygiène et de biosécurité, avant même de prétendre les mettre en œuvre avec une vision intégrée. Aujourd’hui, le risque pour un animal négatif de s’infecter lors de la mise en marché augmente avec le nombre d’étapes entre son entrée et sa sortie.
Les démarches à entreprendre
Le contrôle de S. Dublin à l’échelle de la mise en marché passe en premier lieu par une démarche concertée de formation à la biosécurité de l’ensemble de la filière. Plus spécifiquement, les acteurs doivent être sensibilisés à la biosécurité personnelle et au respect des différentes zones de risque dans la mise en marché pour limiter la transmission d’un agent pathogène.
L’identification, la communication et le respect des différentes zones de risque et des procédures à mettre en œuvre par l’ensemble des acteurs seraient également un premier pas pour mieux contrôler un agent pathogène. Par exemple, la remorque du camionneur et le site de l’encan avec les animaux sont des zones à risque. Des mesures spécifiques devraient être mises en œuvre pour entrer et sortir de ces zones afin de limiter le risque de transmission de S. Dublin. Encore à titre d’exemple, les éleveurs auraient intérêt à organiser la circulation des intervenants sur leur site pour réduire et mieux maîtriser les contacts entre leur site et le reste de la filière bovine. Pour le bénéfice mutuel de l’éleveur et du transporteur qui circule dans son élevage, un endroit pour le chargement et le déchargement des animaux qui réduit au minimum le contact avec le bâtiment d’élevage devrait être clairement défini et équipé.
La biosécurité, un défi à relever
S. Dublin est un bon exemple de maladie bactérienne à transmission principalement fécale-orale. Les mesures proposées dans l’étude sont également utiles pour la prévention et le contrôle d’autres maladies de ce type.
L’amélioration de la biosécurité dans la mise en marché des bovins est un défi que tous les partenaires de la filière bovine doivent relever collectivement. Chaque acteur est concerné et doit être informé, formé et impliqué.
Cécile Ferrouillet, M.V., M.P.H., et Philippe Fravalo, Ph. D., Chaire de recherche en salubrité des viandes de l’Université de Montréal