Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
VERMONT — Un fonds de placement américain a investi des millions de dollars pour créer une érablière qui produit, à plein rendement, près de 11 000 litres de sirop d’érable… à l’heure! Sweet Tree Holdings, au Vermont, serait la plus grosse érablière au monde. La Terre a visité ce site unique, un exemple de ce dont sont capables les nouveaux financiers de l’érable.
La transformation de l’eau d’érable provenant des 410 000 entailles de cette érablière située à Island Pond, à 30 minutes de la frontière québécoise, s’effectue dans un gigantesque bâtiment industriel où se trouvent quatre évaporateurs, des réservoirs contenant 180 000 litres d’eau d’érable, 20 systèmes de filtration, sans compter les réservoirs, les concentrateurs et toutes les pompes situées en forêt!
L’entreprise a procédé à l’installation de milliers de kilomètres de tubulure dans les trois secteurs forestiers totalisant 7 000 acres. Tout un réseau de chemins a été créé et 11 km de lignes électriques à haut voltage ont été installés.
Joe Russo ne veut pas préciser les sommes investies depuis 2013, mais certains parlent de dizaines de millions de dollars. Une somme financée initialement par Wood Creek Capital Management, une firme d’investissement située entre Boston et New-York. Soulignons que cette méga-érablière a changé de mains récemment, puisqu’elle a été achetée par un fonds montréalais, Fiera Comox.
100 000 entailles de plus… chaque année
L’entreprise ne se contente pas de vendre son sirop en barils, elle mise sur sa propre équipe de recherche et développement afin d’offrir différents produits aux consommateurs.
À même l’érablière se trouve une impressionnante chaîne d’embouteillage automatisée. Du sirop d’érable pur certifié biologique y est évidemment embouteillé sous la marque privée Maple Guild, ainsi qu’une gamme de sirop d’érable aromatisé à la vanille, à la cannelle et au caramel et sel. L’un des meilleurs vendeurs est un sirop haut de gamme vieilli dans d’anciens tonneaux de whisky. L’entreprise embouteille aussi du thé glacé sucré à l’érable, de l’eau d’érable additionnée d’antioxydants, etc.
« La demande est croissante; on vend pratiquement tout ce qu’on produit. Honnêtement, le plus gros problème qu’on aura sera de produire assez d’eau d’érable et de sirop pour répondre à la demande de nos clients », confie le directeur des opérations, qui dit installer 100 000 entailles de plus chaque année.
La bourse de… Longueuil! Les Américains vous le diront : le prix mondial du sirop n’est pas basé sur la bourse de Chicago, comme le reste des matières premières agricoles, mais sur le prix négocié à Longueuil, dans les bureaux de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec. Pour le transformateur Butternut Mountain Farm, sans le système de quotas et la réserve du Québec, le prix du sirop serait plus bas aux États-Unis. |
VOIR AUSSI
Des investisseurs à cravate se lancent massivement dans l’érable
Sirop – Les prix à la baisse aux États-Unis
Étapes de production dans la plus grande érablière au monde