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Les récentes modifications à la Loi sur la qualité de l’environnement donnent bien des maux de tête aux producteurs de pommes de terre. Quatre des vingt-quatre règlements adoptés modifieront considérablement leurs pratiques culturales : la prescription agronomique, la réglementation pour gérer les tourbières, le captage de l’eau et le traitement de l’eau de lavage.
« On est prêts à faire des efforts, mais comment on peut faire pour s’adapter? » demande le président des Producteurs de pommes de terre du Québec (PPTQ), Francis Desrochers. En assemblée générale annuelle (AGA) le 29 mars, les producteurs ont mandaté le conseil d’administration de réclamer temps et argent au gouvernement pour permettre une transition exempte de menaces pour la compétitivité des entreprises.
Pesticides
« Les néonics sont une des seules familles de pesticides capables de contrôler les doryphores. On en a besoin, surtout dans la région de Lanaudière où la pression de ce ravageur est forte », indique M. Desrochers. Les méthodes de lutte intégrée comme les pièges-fosses réduisent l’utilisation des pesticides, mais ne règlent pas le problème en cas de retrait de ces derniers. Syngenta travaille sur des projets de biopesticides prometteurs pour les doryphores. Ces nouveaux produits devraient être lancés d’ici deux ans.
Coûts des études et gestion
Autre irritant : l’obligation de réaliser une étude d’impact environnemental (hydrogéologique) dès qu’il y a un prélèvement de 379 m3 par jour, si le règlement est adopté dans sa forme actuelle. Les coûts engendrés par ces études inquiètent les producteurs. Par ailleurs, celui-ci dit prélever de l’eau sur 17 emplacements dans ses champs. Lui faudra-t-il un seul ou 17 certificats d’autorisation? Cette question le préoccupe d’autant plus que les changements devront être faits pour 2023 dans sa région (Lanaudière). Les producteurs ont les mêmes inquiétudes concernant la réglementation entourant les tourbières et les milieux humides.
Eaux de lavage
Un traitement des eaux usées sera exigé pour que les matières en suspension soient de moins de 50 mg/L dans l’eau. « Un chiffre réaliste serait environ 400 mg/L », indique M. Desrochers. Le producteur a demandé aux ministères de l’Agriculture et de l’Environnement pour quelles raisons le seuil avait été fixé à 50 mg\L, mais il n’a pas obtenu de réponse. « Ils donnent un même seuil pour tous les maraîchers, indépendamment de la production. Je ne suis pas contre, mais on pourrait être consultés pour avancer ensemble », affirme-t-il.
Francis Desrochers milite également pour que des crédits d’impôt significatifs liés à la recherche et au développement soient accordés aux producteurs de pommes de terre afin de favoriser la mécanisation et l’automatisation dans leurs fermes.