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CHAUDIÈRE-APPALACHES — Depuis 15 ans, Dominique est presque de tous les rodéos au Québec. Il enfile les pitreries et les prouesses physiques, affronte des bovins de 800 kg et roule de temps à autre dans un baril.
Originaire de la Gaspésie, d’où son sobriquet de Gaspé, Dominique Audet est le barrel man, comme on les appelle aux États-Unis. Son rôle consiste d’abord à divertir la foule tout au long du rodéo. L’homme-baril, si l’on traduit littéralement, et deux autres clowns servent de soupape de sécurité aux cowboys lors des épreuves de chevaux et de bovins sauvages. Accompagnée de David Ladouceur et Jeff Bernier, l’équipe de clowns donne de précieux coups de main aux cowboys lorsque ces derniers restent pris sur ou sous la bête.
Un sport extrême
Dans chaque rodéo, le clown a toujours un baril pour se cacher du méchant bœuf, et Gaspé se trouve à l’intérieur au moins une fois ou deux par représentation. « Un bœuf, c’est fort, ce n’est pas croyable! Il y a quelques années à Thetford Mines, le baril et moi pesions 500 livres. Le bœuf m’a lancé à une dizaine de pieds dans les airs sept ou huit fois contre une clôture », de raconter Gaspé. Ses deux complices sont également là pour qu’il puisse sortir sans danger du baril.
Gaspé, qui mesure plus de 6 pi et pèse plus de 280 lb, est d’une souplesse digne d’un gymnaste. Il grimpe les clôtures des arènes et fait même le grand écart. La course à pied et le gymnase, très peu pour lui, mais durant la saison des rodéos, il suit un régime d’athlète comprenant une salade en guise de souper et des jus de fruits. Pas question de fermer les bars la veille d’un rodéo, car le lendemain, il faut qu’il soit drôle pour le public et qu’il veille à la sécurité de l’évènement.
« Mes idées de farce, j’en prends beaucoup en écoutant les dessins animés à la télévision tôt le matin », raconte-t-il en rigolant. Comme tout artiste, il doit se renouveler. Chaque saison, il a une ou des nouvelles perruques, et son maquillage et ses costumes changent.
Notre clown est embauché par les organisateurs de festivals. Il est populaire à un point tel que, durant l’année 2014, il va offrir pas moins de 45 jours de représentation. Et il sera spectaculaire. Son baril en forme de boule, gracieuseté d’une entreprise de pieux de Shawinigan du nom de Pylex, lui permettra de rouler davantage.
De l’adrénaline…
Le rodéo, il en mange et il aimerait bien qu’il y ait encore plus de relève. Il invite d’ailleurs les jeunes en mal de sensations fortes à pratiquer cette activité au lieu de faire du car surfing ou des courses de rue. La monte des chevaux ou des taureaux, c’est fort en adrénaline. « Au mois de mai, il y a une clinique de rodéo à Saint-Hyacinthe, avec des professionnels qui aiment offrir des conseils aux débutants », mentionne-t-il.
Il a lui-même amorcé sa carrière en montant des chevaux sauvages avec selle. Dans l’équipe de rodéo des Cowboys de l’est, il manquait un amuseur de foule et il est devenu la personne toute désignée. Il aimerait bien que ses clowneries puissent faire partie des rodéos de Saint-Tite un jour et il compte bien être dans les arènes pour de nombreuses années encore, « tant que le bon Dieu va vouloir ».