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Après des records de production de sirop chez plusieurs acériculteurs de la Montérégie, la déception s’installe dans les érablières des autres régions.
« Ce n’est vraiment pas génial ici, dans le coin de Mégantic. On a fait seulement le tiers de notre production habituelle. Les érablières situées en zone plus chaude font un peu mieux, mais le temps froid empêche toujours les bonnes coulées. Et on entend dire que des goûts de sève commencent à apparaître. On craint vraiment une petite saison », mentionne l’acériculteur Vincent Poisson, également conseiller acéricole pour sa région.
Même constat à East Broughton, en Chaudière-Appalaches, où « l’eau n’entre pas à plein tube ». L’un des producteurs contactés par La Terre a commencé à faire bouillir son eau le 16 mars, mais n’a produit que 16 barils en près d’un mois, lui qui en avait livré 36 avec 2 000 entailles de moins l’an dernier. Les producteurs s’inquiètent, car la saison avance.
Au Bas-Saint-Laurent, la conseillère acéricole Andréanne Ouellet fait remarquer que la saison des sucres bat habituellement son plein à la mi-avril, ce qui n’est décidément pas le cas cette année. « Là, c’est vrai qu’on est en retard. Ça ne coule pas! Même aujourd’hui, il fait 9 °C et ça ne veut pas couler; le gel a été trop fort dernièrement. Tout ce qu’on espère, c’est une bonne pluie pour que ça parte », explique-t-elle.
Son confrère Jacques Boucher indique que les deux prochaines semaines seront névralgiques. « Si ça reste comme ça, ce sera une très petite année, mais l’inverse est aussi vrai. Si ça se met à couler pour la peine, les producteurs peuvent faire leur saison en deux semaines », affirme-t-il.
Des prières en Outaouais
Au sud de Montréal et en Outaouais, Jacques Bourdeau vit deux phénomènes opposés avec ses deux sites de production qui totalisent 50 000 entailles. Le rendement de sa première érablière pourrait s’approcher de sa production record de l’an dernier et ses 6,4 lb à l’entaille. Il dépasse présentement les 5 livres à l’entaille et il reste encore une semaine à faire.
Le contexte est tout autre sur son deuxième site situé au lac Simon, en Outaouais. « C’est notre troisième année là-bas, et ça ne va pas trop bien cette année. Il fait froid et ça ne veut jamais couler; on a juste 1,25 lb de fait. Je n’ose pas trop en parler à mon garçon qui est sur place. Les journées sont longues quand ça ne coule pas. Chose certaine, il a le temps d’aller prier! » conclut M. Bourdeau avec humour.