Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
LANAUDIÈRE — Le Vignoble Saint-Gabriel, une destination agrotouristique incontournable dans la région de Lanaudière, a remporté tout récemment le bronze, à titre de lauréat national, lors du Gala des Grands Prix du tourisme québécois.
Il y a 12 ans, Paul Jodoin et sa conjointe, Johanne Lavallée, ont eu le coup de foudre alors qu’ils se baladaient dans la région de Lanaudière.
« C’est tout à fait par hasard qu’on a découvert cette vieille maison et cet immense terrain avec une vue magnifique et une pente du bon côté », se souvient Paul Jodoin.
Il avait une idée derrière la tête à ce moment-là, mais il ignorait que sa vie et celle de sa conjointe, Johanne Lavallée, allaient prendre une nouvelle direction.
« Peut-être bien qu’on n’aurait pas dû s’embarquer là-dedans! » lance-t-il à la blague.
« On avait envie d’un nouveau défi et on s’est laissé porter par notre passion commune », ajoute sa femme.
Quoi qu’il en soit, la belle folie du couple Jodoin-Lavallée vient d’être récompensée. Le Vignoble Saint-Gabriel, dont ils sont les fiers propriétaires, a en effet récolté le bronze, à titre de lauréat national, lors du dernier Gala des Grands Prix du tourisme québécois.
« Ça nous fait au chaud au cœur de voir notre travail récompensé de la sorte », confient-ils tandis qu’ils font faire le tour du propriétaire au journaliste de la Terre.
Du vin et… des tracteurs!
Nous sommes ici au royaume du vin biologique, où l’on produit des vins de façon artisanale, dans un environnement qui respire la quiétude et qui sent la lavande, puisqu’on y cultive aussi cette plante odorante. Et on retombe en enfance en mettant les pieds dans le hangar où sont alignés une centaine de tracteurs, dont le plus ancien est un Fordson 1925 avec siège en métal et roues en acier.
« C’est par choix qu’on produit du vin bio », raconte Paul Jodoin, qui a déjà possédé « deux petits vergers » à Saint-Joseph-du-Lac, près de Deux-Montagnes.
Pas question, toutefois, de devenir un gros producteur commercial. Cela le satisfait amplement de vendre ses 20 000 bouteilles, chaque année, à une clientèle « qui s’arrête chez nous parce qu’elle a envie de découvrir quelque chose de différent ».
Bon an, mal an, 25 000 visiteurs font un détour jusqu’à Saint-Gabriel-de-Brandon pour voir la cave à vin, avec ses fûts de chêne.
Paul Jodoin s’assure que ses méthodes de production sont à point. « On a recours à l’expertise d’un agronome, qui vient toutes les semaines, et à un vinificateur, qui fait un suivi serré », précise-t-il.
Le plus étonnant, c’est que ni lui ni sa femme n’étaient amateurs de vin avant de se lancer tête première dans cette aventure.
Pas des buveurs de vin!
« On en a étonné plusieurs, dans notre entourage, quand on leur a dit qu’on voulait devenir vignerons, s’amuse à rappeler Johanne Lavallée. Je ne prenais pas une seule coupe de vin par année, mon mari non plus! »
Une récompense pleinement méritée pour le couple Jodoin-Lavallée. Portrait d’une réussite.
Il faut croire que la foi soulève les montagnes. Dans leur cas, cette détermination rapporte des dividendes. Mais ça va au-delà des rendements financiers. « C’est pour nous deux un projet de vie, une retraite active à temps plein », reconnaissent-ils.
Paul Jodoin, 62 ans, et Johanne Lavallée, 58, ne comptent pas les heures et l’argent – plus de 2 M$ – investis dans cet ambitieux projet agrotouristique.
Ils sont riches, à leur manière : ils possèdent une grande maison, un vignoble qui s’étend sur 11 hectares, des champs à perte de vue et une terre qui couvre 70 hectares.
Quoi demander de plus?
Vous leur poserez la question si vous passez par là, lors d’une prochaine balade en automobile ou à vélo…