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Une affiche « bio » ne garantit pas des marges de profit intéressantes lorsque vient le temps de vendre ses produits.
Gabriel Samson, copropriétaire de la Ferme Samson & Fils, diminuera ses superficies de pommes de terre biologiques cette année en raison de la compétition féroce. « Pour le marché de Montréal, on subit une grosse compétition de la part d’un important producteur de l’Île-du-Prince-Édouard. Il a fait chuter les prix de façon marquée; dans certains cas, en dessous de nos coûts de production », révèle l’agriculteur de Farnham, en Montérégie, qui cultivait des patates bio sur une douzaine d’hectares en 2017. Il indique que le marché du bio est si petit que l’arrivée d’un gros joueur suffit à le déstabiliser.
Marial Morin souligne aussi l’impact économique de l’arrivée en Chaudière-Appalaches d’un gros joueur de l’Île-du-Prince-Édouard. « Les prix ont baissé. On est pas mal accotés. Si le prix baisse encore, il faudra trouver le moyen d’augmenter les rendements pour être encore rentables », analyse-t-il.
Pierre Vaillancourt fait également remarquer que les faibles prix des pommes de terre sous régie conventionnelle découragent plusieurs consommateurs à se diriger vers le bio. « À 1,99 $ pour le sac de 10 lb [de patates conventionnelles], c’est difficile de vendre notre format bio de 1,5 lb à 3 $ », argue-t-il.