Les membres de la famille Labonté adorent skier, mais ils n’ont pas besoin de montagne puisqu’ils utilisent un… cheval!

« C’est de l’adrénaline. Tu dois contrôler tes skis et diriger le cheval en même temps. Et tu ne peux pas vraiment freiner. S’il décide qu’il part au galop, tu suis ou tu plantes! » raconte Céline Labonté, 14 ans, qui réside dans une ferme de Saint-Germain-de-Grantham, près de Drummondville. 

Le ski attelé – ou de son nom scandinave, le ski joëring – gagne en popularité au Québec. Une association québécoise de ski joëring a même été créée. Son président, Gilles Desroches, estime que le nombre d’adeptes double chaque année. Étonnamment, ce sport ne date pas d’hier, puisque les paysans européens utilisaient cette technique pour travailler, se déplacer ou se détendre.

Bon pour le moral

Un harnais spécial jumelé à un brancard flexible permet au skieur de diriger le cheval. La sœur de Céline, Nicole Labonté, mentionne que ce ne sont pas tous les chevaux qui aiment tracter une charge, mais que la plupart apprécient grandement cette activité hivernale. « Ce n’est pas bon pour un cheval d’être inactif ou de toujours faire la même chose. Une activité comme le ski attelé, ça fait du bien au moral », assure-t-elle.

Nicole Labonté conseille aux débutants de commencer dans un enclos clôturé. « Si le cheval s’emballe au début et qu’il part en peur, tu peux le lâcher sans craindre qu’il ne s’échappe », explique-t-elle.

Elle affirme que tracter une personne n’exige pas un grand effort de la part du cheval. Par contre, lorsque celui-ci galope à pleine vitesse et effectue des virages serrés, comme c’est le cas lors des compétitions, le skieur dérape à l’arrière, tout en ayant le double défi de diriger la bête.

30 $ pour essayer

Les compétitions de ski attelé qui sont organisées au Québec durent moins de deux minutes. De simples balades récréatives dans les prés enneigés peuvent facilement durer plus d’une heure.

Certains centres équestres comme le Ranch Chez Polo de Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud, où travaille Mme Labonté, offrent des forfaits d’initiation aux skieurs pour une trentaine de dollars.

MARTIN MÉNARD

Journaliste

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