Actualités 29 mars 2018

La relève est plus féminine, plus formée et plus entreprenante

Les femmes de moins de 40 ans sont de plus en plus nombreuses à s’établir en agriculture, la relève reste plus longtemps sur les bancs d’école, et l’établissement par démarrage d’entreprise gagne en popularité.

C’est ce que révèle le troisième recensement de la relève agricole établie du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), dont les résultats ont été dévoilés le 9 mars.

Au niveau canadien, le Québec reste la province championne dans le domaine puisque 22 % de ses entreprises comptent un actionnaire de moins de 40 ans.

Agricultrices

La proportion de femmes a légèrement augmenté depuis 2011, passant de 24 % à 27 % de la relève agricole de la province. Notons que la relève féminine représente au moins 30 % des établissements chaque année.

Par ailleurs, les jeunes femmes s’établissent plus fréquemment que leurs confrères masculins par démarrage ou par transfert non apparenté (57 % en 2016), et de ce fait, une agricultrice sur deux occupe un emploi à l’extérieur de son entreprise.

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Quand on compare la situation actuelle à celle qui prévalait en 2011, on constate qu’elles deviennent davantage propriétaires majoritaires de leur entreprise, à 66 % en 2016 contre 62 % cinq ans plus tôt.

Formation

La relève établie reste sur les bancs d’école plus longtemps, puisque 82 % des jeunes ont poursuivi leurs études après le secondaire et que 14 % d’entre eux ont obtenu un diplôme d’études universitaires.

D’ailleurs, le rapport souligne que le diplôme universitaire est plus fréquent chez la relève établie depuis moins de cinq ans.

« Il y a aussi une augmentation du dernier diplôme obtenu spécialisé en agriculture, comparativement à 2011 [68 % en 2016 contre 64 % en 2011] », indique la répondante des dossiers relève du MAPAQ, Stéfanie Cantin.

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D’ailleurs, la relève féminine s’intéresse de plus en plus à la formation agricole : « La plus grande variation, on la voit chez les femmes. Il y a eu une augmentation de 10 % de celles dont le dernier diplôme est spécialisé en agriculture », affirme Mme Cantin.

Le démarrage

L’acquisition d’une entreprise familiale reste le mode d’établissement le plus populaire chez la relève, mais en 2016, le démarrage d’une entreprise représente plus d’un établissement sur trois (35 %), alors qu’il en représentait le quart en 2006 (27 %), lit-on dans le rapport.

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C’est chez les jeunes établis depuis moins de cinq ans que l’on trouve la plus grande proportion de transferts d’entreprise non apparentés (15 %), alors que ce pourcentage se situait à 4 % en 2006. Par ailleurs, au moment du recensement, plus des deux tiers des jeunes (69 %) détenaient au moins 50 % des parts de l’entreprise. Plus du quart des jeunes de la relève ont eu d’ailleurs recours à la location d’une partie ou de la totalité de leurs terres au moment de leur établissement.