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TROIS-RIVIÈRES — Le projet d’implantation d’une usine de transformation et de conditionnement des champignons forestiers en Mauricie a atteint un stade déterminant : la recherche de partenaires financiers pour sa réalisation.
« Les données le confirment : le marché est propice, indique Patrick Lupien, coordonnateur de la Filière mycologique de la Mauricie, qui pilote le projet. On est donc en démarchage auprès d’investisseurs potentiels. Pendant ce temps, l’étude de faisabilité en préparation va nous confirmer notamment l’endroit où implanter cette usine, la dynamique d’approvisionnement et le type d’équipement selon les produits. »
En croissance
La portion publique de l’étude de mise en marché commandée par la filière a établi que la future usine pourrait traiter jusqu’à 200 000 kg de champignons par année. Elle a aussi confirmé que la consommation de champignons frais par habitant a augmenté de 17 % au Canada entre 2005 et 2015, pour un marché de 250 M$ et de 1,15 G$ aux États-Unis.
Au pays, environ 100 000 tonnes de champignons transformés ont été importées, principalement de la Chine. Pendant ce temps, le Canada n’en a exporté que 600 tonnes vers son voisin du Sud en 2016.
Si les auteurs de l’étude précisent que la production de champignons forestiers est difficile à estimer au Canada, ils confirment que le Québec n’en a récolté que 50 tonnes par année pour la commercialisation. « Il y a un potentiel énorme, lance Patrick Lupien. Il faut qu’on prenne notre place. »
C’est la mission dévolue à la Filière mycologique de la Mauricie, créée il y a cinq ans dans la foulée d’une étude sur le potentiel des produits forestiers non ligneux commandée par le Syndicat des producteurs de bois de la région de la Mauricie. La semaine dernière, l’organisme a réuni une trentaine de ses membres dans le cadre de sa rencontre annuelle. Celle-ci visait à faire le point sur ses actions au cours de la dernière année et sur l’orientation de celles à venir dans les prochains mois.
Représentants d’entreprises touristiques et de ministères, guides mycologiques, chercheurs et chefs cuisiniers étaient de la rencontre. « Nous poursuivons notre travail pour que la région devienne un pôle de développement en mycologie », a dit le coordonnateur.
C’est ainsi que la Filière a lancé un guide provincial de qualité, salubrité, sécurité et traçabilité qui recense l’ensemble des lois et règlements touchant de près ou de loin l’exploitation mycologique. « On fait en sorte que l’industrie gagne en qualité », explique Patrick Lupien.
La filière veut aussi mettre l’accent sur son second rendez-vous gastronomique de l’automne prochain, « pour en faire un happening », par exemple en portant de 7 à 14 le nombre de restaurants qui mettent le champignon forestier à l’avant-scène de leur menu.