Grande nouvelle pour les producteurs de cidre.

Après le cidre de glace, ceux-ci pourront aussi se lancer dans la fabrication et la commercialisation de cidre de feu. Par voie de règlement, Québec autorise cette dénomination beaucoup moins connue faisant appel à la chaleur pour évaporer le jus de pomme. Le gouvernement met aussi fin à une saga de cinq ans en autorisant le pressage des pommes à forfait à l’extérieur des vergers.

« C’est une excellente nouvelle et on va pouvoir enfin se concentrer sur le développement de notre industrie », se réjouit François Pouliot, le créateur du cidre de glace. Propriétaire de la Face cachée de la pomme à Hemmingford, celui-ci estime que ce nouveau règlement permettra enfin de faire débloquer l’obtention d’une Identification géographique protégée (IGP). Cette appellation réservée, espère-t-il, devrait propulser l’invention québécoise sur les marchés internationaux.

La dénomination de cidre de feu vient pour sa part accorder une reconnaissance officielle au cidre produit par évaporation au moyen de la chaleur. À l’opposé du cidre de glace où le froid hivernal sert à évaporer l’eau des fruits, le cidre de feu est obtenu à l’aide des traditionnels évaporateurs de cabane à sucre.

« C’est un grand jour, car on aura le droit de mettre le nom cidre de feu sur nos produits », indique Anouschka Bouchard, l’une des propriétaires d’Union libre cidre et vin de Dunham. Moins sucré qu’un cidre de glace, dit-elle, le cidre de feu affiche une belle couleur ambrée et un bon potentiel de garde.

Le règlement précise que le cidre de feu est obtenu par la fermentation du jus de pomme, lequel doit, uniquement par la chaleur, atteindre une certaine concentration de sucre. Le produit fini doit présenter un taux d’alcoolémie de plus de 9 % et d’au plus 15 % d’alcool par volume. Approuvé par le conseil des ministres, le règlement doit être publié le 19 décembre prochain dans la Gazette officielle. Il entrera en vigueur le 3 janvier prochain.