Poussés par le développement de la filière, tous les équipementiers contactés par La Terre enregistrent une importante croissance. Dominion & Grimm estiment à 50 % la hausse de leurs ventes depuis cinq ans.

« Les producteurs achètent de l’équipement de plus en plus performant, ce qui diminue leur coût de production et l’émission de gaz à effet de serre. Avant, on livrait un évaporateur de 30 000 $ et c’était gros. Maintenant, les modèles de 125 000 $ ne sont pas rares », rapporte Vincent Pépin, copropriétaire.

Autre facteur à ne pas négliger : les problèmes de main-d’œuvre incitent les acériculteurs à s’automatiser. À ce sujet, les évaporateurs électriques représentent une avancée importante. « Ils fonctionnent et se nettoient tout seuls; on fournit presque la chaise berçante avec! » explique avec humour M. Pépin. Il spécifie que la norme californienne, qui interdira le plomb dans les érablières, contribue à accroître les ventes d’équipement acéricole.

Se réinventer

De son côté, Serge Tanguay, directeur des ventes aux Équipements d’érablière CDL, fait remarquer que les récentes technologies de raccords fusionnés et de localisation de fuites ont rendu les réseaux de tubulures extrêmement étanches. Par conséquent, les volumes d’eau à bouillir ont augmenté, voire doublé chez certains producteurs. « Il a fallu se réinventer et concevoir des appareils automatisés qui traitent des volumes de plus en plus élevés, ce qui a facilité la vie des acériculteurs », explique-t-il. L’an dernier, les Équipements d’érablière CDL ont ouvert trois nouvelles succursales. Ils feront de même cette année et l’an prochain également. 

Les producteurs du dimanche aussi

Vincent Pépin mentionne que les acériculteurs « du dimanche » investissent également davantage dans l’équipement. « Depuis sept ans, on connaît une recrudescence des ventes du fait que des gens qui possèdent moins de 1 000 entailles produisent du sirop par loisir. Certains regardent l’émission de Martin Picard [Un chef à la cabane] et nous appellent le lendemain pour acheter un petit évaporateur ou un petit concentrateur à osmose inversée », explique l’équipementier.

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