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SAINT-HYACINTHE — Les Desmarais ont toujours eu l’agriculture dans le sang. Dominic Desmarais a longtemps caressé le rêve de vivre de la terre.
« Je suis menuisier de carrière, mais on avait des chevaux. J’adorais ça », explique-t-il. Aujourd’hui, c’est son fils Anthony qui ressuscite cette aspiration en lançant son exploitation de fraises. Et pour réussir, il a bien besoin de l’aide de Dominic… et de toute la famille!
Depuis quelques années, il est possible d’aller cueillir des fraises dans le rang des Petits-Étangs, à La Présentation. L’entreprise Le Petit Maraîcher cultive 2,2 hectares de fruits rouges. C’est le projet qu’Anthony Desmarais a entrepris en 2011, alors qu’il avait 19 ans.
« Anthony a toujours été intéressé par la ferme, se rappelle sa mère Nathalie. Plus jeune, il aidait le voisin à faire ses travaux maraîchers et prenait soin des vaches. L’école, ce n’était pas son fort, mais il était très manuel et bon en mathématiques. Quand il nous a parlé de ce qu’il souhaitait faire, on a juste voulu l’encourager. »
Chacun y met du sien
Quoiqu’ils occupent tous d’autres emplois, y compris Anthony, tous les membres de la famille sont impliqués dans cette aventure. Si Anthony est le maître d’œuvre, sa mère Nathalie vaque à la comptabilité alors que sa sœur Debbie veille au marketing des produits. Son père Dominic l’aide dans tous ses projets de construction, qui ne manquent pas. Ensemble, ils inventent, coupent et montent l’équipement nécessaire à la ferme.
« Dominic, c’est aussi le meilleur en vente, explique Anthony, sourire aux lèvres. On en fait tous, mais lui, il est dans une classe à part. »
Inutile de dire que les temps libres ne sont pas chose commune pour les Desmarais. L’an dernier, ils ont produit aux alentours de 3 600 kg de fraises. Certains jours, le stationnement pour l’autocueillette déborde. Pour éviter les pertes aux champs, ils se sont mis à cuisiner différentes douceurs, des confitures, des vinaigrettes, du caramel et des beurres de fraises.
Seul petit hic : pour le moment, tout se fait dans la maison familiale. « C’est mon prochain projet, indique Anthony, de construire une bâtisse où on aurait une cuisine à l’arrière et un entrepôt à l’étage. En façade, il y aurait une boutique pour vendre nos produits. »
Anthony espère élargir un jour son domaine pour faire des grandes cultures. « Mon grand-père Saint-Pierre a des terres en bordure de Saint-Hyacinthe. J’aimerais bien les reprendre un jour, mais avant de lui en parler, je veux arriver avec un plan solide. »
La ferme dans l’ADN Le premier Desmarais à s’installer sur la parcelle où se trouve aujourd’hui la maison familiale s’appelait Cornelius. C’était un producteur maraîcher. Son héritier, Réal, avait des vaches. Croyant qu’il n’aurait pas de relève, il a vendu les terres. « J’aurais aimé reprendre l’exploitation, indique Dominic, son fils, mais j’étais le petit dernier. Les plus grands n’en voulaient pas et moi, à l’époque, je n’avais que six ans. » Les compétences acquises ailleurs qu’à la ferme pourraient cependant s’avérer un avantage puisque aujourd’hui, père et fils sont des patenteux de premier ordre, un atout important dans la croissance de l’entreprise. |