Économie 8 février 2018

L’UPA fait ses demandes à Leitão

En consultation prébudgétaire le 29 janvier, l’Union des producteurs agricoles (UPA) a fixé ses six priorités auprès du ministre des Finances Carlos Leitão.

Premièrement, elle a demandé la bonification du plan actuel de soutien à l’investissement de 95 M$. Les besoins sont plutôt évalués à 250 M$ sur cinq ans avec un volet régional et sectoriel. Ces investissements sont jugés nécessaires pour atteindre la cible de croissance de l’agriculture établie au Sommet sur l’alimentation. L’UPA aimerait qu’une partie du soutien soit réservée au secteur végétal et au maraîchage biologique, notamment pour la construction de serres.

Deuxièmement, l’organisation souhaite voir bonifier les programmes d’assurance stabilisation des revenus agricoles. Une série d’ajustements sont proposés, dont la révision du salaire de l’exploitant utilisé dans le calcul de l’assurance. Une hausse des contributions à Agri-Québec pour les fermes générant un revenu de moins de 100 000 $ ou situées dans les MRC prioritaires fait aussi partie des demandes.

Troisièmement, la réforme du Programme de crédit de taxes foncières agricoles n’est pas réalisée et l’UPA demande l’introduction de plafonds d’imposition pour les immeubles agricoles et la valeur des terres. L’Union souhaite aussi un taux unique de remboursement pour l’ensemble des taxes foncières et scolaires.

Quatrièmement, l’UPA propose des mesures pour atténuer l’impact de la hausse du salaire minimum, notamment avec un crédit d’impôt et un programme de sécurité du revenu complémentaire.

Cinquièmement, le syndicat agricole demande le déploiement du réseau de gaz naturel en région dans le cadre de la Politique énergétique 2030, entre autres dans la région de Saint-Rémi.

Finalement, c’est la question de la tordeuse des bourgeons de l’épinette qui préoccupe aussi l’Union. Selon le milieu, il faudrait 16,2 M$ de plus par rapport aux sommes déjà annoncées afin de produire et de transplanter les arbres nécessaires pour reboiser les régions affectées par ce ravageur. Un autre 6 M$ est jugé nécessaire pour la remise en production dans les autres régions.