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LAVAL — Les premières années d’Éric, de Dominic et de Philippe Brisebois à la tête de l’entreprise familiale n’ont pas été faciles, mais le décès de leurs parents à quatre ans d’intervalle a eu tôt fait d’accélérer le processus de transfert de l’entreprise et d’unir les jeunes propriétaires des Serres Pierre Brisebois et Fils. Aujourd’hui, la famille est plus unie que jamais.
Pierre et Diane Brisebois commençaient à songer à la retraite quand les diagnostics sont tombés : tous deux étaient atteints du cancer. À l’époque, le transfert de l’entreprise était déjà amorcé avec les trois fils, raconte le cadet Dominic, mais la maladie a fait accélérer les démarches. En 2010, Éric, l’aîné, et Philippe, le plus jeune, se sont vu attribuer des parts dans l’entreprise, un an avant que Diane ne succombe à la maladie.
Si le transfert ne s’est pas soldé par une catastrophe, c’est notamment grâce à la confiance que les parents ont accordée à leurs fils avant leur grand départ. « Mon père a commencé à prendre beaucoup moins de place, dit Dominic. Quand il fallait prendre une décision, il était assis avec nous à la table [et nous laissait discuter. Ce n’est qu’à la fin qu’il] nous donnait son opinion. » Pierre est décédé en 2015, quatre ans après sa femme, et les fils ont hérité des parts restantes. « Ça a été une grosse épreuve à traverser. Ça nous a soudés », confie le cadet.
Aujourd’hui, Dominic s’occupe de la production des fleurs (annuelles et vivaces), Éric chapeaute le centre jardin et leur petit frère Philippe gère la logistique et l’entretien des installations. Après le départ de leurs parents, les Brisebois ont décidé de bien s’entourer. Ils sont régulièrement en contact avec les intervenants du ministère de l’Agriculture et de leur coopérative horticole et assistent souvent à des conférences touchant leur domaine. « On arrive ici et on est motivés. On se demande comment on va mettre les nouvelles techniques en place dans l’entreprise », indique Dominic.
La famille a atteint sa vitesse de croisière, non sans avoir cependant commis quelques erreurs de gestion. Définir le rôle de chacun dans l’entreprise a été important pour le bon fonctionnement de l’exploitation. « On est passés au travers en raison du fait qu’on est une famille unie », dit Dominic. Chez les Brisebois, la confiance règne, tout comme le respect. Le style de gestion familiale plaît aux employés, qui reviennent y travailler année après année depuis plus de 15 ans.
« Marche par marche » « Marche par marche », disait le défunt Pierre Brisebois. Des mots que les trois frères se répètent toujours comme un mantra. « On ne veut pas une multinationale, on est bien avec la situation actuelle. On gère bien notre entreprise », indique Dominic Brisebois. Le complexe de serres n’est pas situé sur la célèbre Route des fleurs de Laval, mais le potentiel d’agrandissement est réel. « Il y a beaucoup de producteurs qui sont vieillissants et sans relève et qui quittent le marché », explique l’horticulteur. Si l’augmentation de la production n’est pas envisageable faute de demande, les frères Brisebois concentrent leurs énergies sur les marchandises du centre jardin qui gagnent en popularité auprès de leur clientèle. |