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La Terre de chez nous entame ce 10 novembre une série de trois articles sur les actions d’UPA Développement international en Haïti. Le premier enjeu : le développement durable de l’agriculture haïtienne grâce à de meilleurs revenus aux agriculteurs et à la structuration d’organisations paysannes.
Réussite et espoir. Deux mots prononcés fièrement par plusieurs paysannes et paysans du sud d’Haïti. Leur fierté, ils la doivent d’abord et avant tout à eux-mêmes, mais aussi à la Fondation pour le développement économique et social (FODES-5).
L’éducation de base et la santé représentent depuis sa création en 1998 les secteurs d’intervention de cette organisation non gouvernementale haïtienne. Au fil des années, FODES-5 se rend compte que le développement durable de la zone exige que les familles paysannes aient de meilleurs revenus.
Quelque dix ans plus tard, par l’entremise des agriculteurs québécois impliqués avec collaboration Saint- Jean-sur-Richelieu – Haïti, FODES-5 présente une demande de partenariat à
UPA Développement international (UPA DI).
UPA DI n’arrive pas les mains vides, comptant plus de 80 ans d’histoire au Québec et 20 ans de coopération dans une douzaine de pays. L’organisation se sert pour intervenir d’un programme expérimenté au Sénégal depuis 2004, Les Savoirs des gens de la terre (LSGT), dont les résultats dépassent les espoirs. « Le programme vise à ce que le paysan améliore sa production agricole et augmente ses profits pour mieux faire vivre sa famille », dit François Merisma, coordonnateur des programmes agricoles à FODES-5.
Depuis son arrivée en Haïti, UPA DI a soutenu 87 projets, dont 58 en élevage caprin et 20 en production bovine. Tous sont de véritables succès. Félix Ana, mère de six enfants, en sait quelque chose : « J’avais trois chèvres. Le programme LSGT m’a permis d’en avoir 13 autres, ce qui me donne 16 bêtes au total. Rien de moins! »
Les paysans doivent l’augmentation du nombre de leurs bêtes à une formation LSGT de 30 jours, échelonnés sur un an, pendant laquelle ils ont appris à utiliser, entre autres, un carnet de régie. Et aussi à un fonds de développement de 500 $ CA que chacun s’est engagé à remettre progressivement à son groupement afin que d’autres paysans puissent en bénéficier.
LSGT permet non seulement aux paysans de s’affirmer individuellement, mais également collectivement par la structuration de groupements paysans démocratiques.
Alfred Étienne, coordonnateur général de FODES-5, est convaincu que toutes ces activités sont là pour rester. « La relation que nous avons avec UPA DI est exceptionnelle. L’appui technique de leurs experts est grandement apprécié, fait-il valoir. Si nous connaissons ce succès, c’est parce que nous ne menons pas ces activités à la place des paysans. Nous les faisons tous ensemble. Nous mettons l’accent sur l’agriculture durable et la protection de l’environnement. Et les bons résultats que nous obtenons assurent la pérennité de ces activités. »