La Ferme d’insectes, située à Frelighsburg en Montérégie, produit actuellement 100 kg d’insectes par mois, et ce volume devrait quadrupler au cours de 2018.

« La demande est là. On est contents. Des entreprises en transformation achètent notre production et nous avons obtenu du financement pour investir dans l’amélioration de nos équipements de production », indique Yannick Grego, biologiste à la Ferme.

Il explique que l’élevage d’insectes ne requiert aucun permis et n’est soumis à aucune règle de bien-être animal. L’entreprise s’assure elle-même de l’innocuité de son produit afin de répondre aux exigences élevées de sa clientèle. Par souci de bien-être animal, les insectes sont rapidement mis à mort par ébouillantage.

Un kilo d’insectes génère entre 200 et 500 g d’excréments en trois mois. Les fientes sont enlevées à la main à l’aide d’un tamis. Au final, les différentes étapes de production commandent un temps de main-d’œuvre considérable.

Or, l’entreprise devra diminuer ses coûts de production pour demeurer compétitive dans l’éventualité où le prix de vente des insectes baisserait, nuance Yannick Grego. Il mentionne que l’automatisation des opérations est possible. Elle nécessiterait cependant des investissements importants qu’il faudrait rentabiliser par une augmentation significative de la production.

L’élevage destiné à la consommation humaine est pour l’instant rentable, mais l’entreprise pourrait être confrontée à des choix stratégiques si le marché évolue. Yannick Grego précise cependant que la ferme ne deviendra pas une multinationale, puisqu’elle épouse un modèle à dimension humaine et cohabite avec une production maraîchère. 

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