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À la barre de la Fédération des apiculteurs du Québec depuis près de huit ans, le président Léo Buteau démissionne. Il aurait aimé poursuivre son mandat, mais il avait perdu la confiance d’un groupe d’apiculteurs.
« Les membres de l’Estrie ont tenu leur assemblée sans m’inviter. Ça ne se fait pas. Ils ont également formé un comité pesticides parallèle à celui de la Fédération. Ils me reprochaient de ne pas avancer assez vite dans le dossier des semences enrobées [avec des néonicotinoïdes]. Comme quoi on avait les mains attachées par l’UPA. Dans ce contexte, je ne pouvais pas continuer », révèle M. Buteau.
Mains liées ?
Léo Buteau soutient cependant que le dossier visant à réduire l’utilisation de certains pesticides avançait, précisant que des mesures restrictives seront adoptées par l’État sous peu. Il en a obtenu la confirmation tout récemment de la ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. M. Buteau nie que ses mains étaient liées par l’UPA. « Au contraire, j’ai publiquement affirmé que la Fédération était en faveur de la prescription et de la justification obligatoire des pesticides [par un agronome], et ce, malgré que l’UPA nous demandait de nous rallier aux autres productions, qui sont contre ce projet de règlement », affirme l’apiculteur de Saint-Henri-de-Lévis, près de Québec.
Un membre de la Fédération, Jean-Pierre Chapleau, reconnaît que les derniers mois n’ont pas été faciles. « Au dernier congrès de l’UPA, Léo était pris entre les revendications de ses membres et celles des autres groupes affiliés à l’UPA. Il a conclu une entente avec l’UPA qui n’a pas fait l’affaire de plusieurs apiculteurs », explique M. Chapleau, qui tient cependant à rendre hommage au travail de M. Buteau. « Il faut dire que Léo a sauvé la Fédération à son arrivée. Les gens se parlaient presque par avocat à l’époque. Il a fait les bonnes choses », assure-t-il.
Valoriser le miel d’ici
La démission de Léo Buteau, qui a pris effet le 15 janvier dernier, a catapulté le 1er vice-président Stéphane Leclerc au poste de président. En entrevue téléphonique, ce dernier dit vouloir inciter les apiculteurs, qui ne comblent que 30 % de la demande de miel du Québec, à accroître leur production. De surcroît, il aimerait que la grande qualité du miel québécois soit davantage reconnue. Il se dit déjà en pourparlers avec le Syndicat des apiculteurs du Québec, un organisme distinct, pour que celui-ci se joigne à la Fédération. La mobilisation des apiculteurs québécois pour l’organisation d’un événement international à Montréal, Apimondia 2019, s’avère un « autre gros dossier », dit le copropriétaire de l’entreprise Le Mielleux, en Montérégie.