Vie rurale 9 septembre 2014

Congrès de l’UPA : Un hommage à la confidente du monde agricole

 

Texte et vidéo – Rosaline Désilets-Ledoux, la confidente du monde agricole pendant 50 ans, vient de recevoir le prix Gérard-Filion.

 

Remis par l’Union des producteurs agricoles (UPA), ce prix vise à remercier et surtout à mettre en valeur des individus dont le passage dans l’organisation a laissé sa marque pour la cause agricole.

Rosaline Désilets-Ledoux a entrepris sa carrière à l’Union catholique des cultivateurs (UCC) de Nicolet avant de faire son entrée à La Terre de chez nous en février 1961, où elle amorce la rédaction de la chronique radio-télévision sous la griffe de Marie-Stéphane. Puis en 1965, elle prend la barre du Courrier de Marie-Josée, un courrier du cœur.

En 50 ans de carrière, cette grande dame a récolté des tonnes de confidences. Elle a vu les mœurs évoluer toujours avec la même ouverture d’esprit et le même respect pour les lecteurs. Ses conseils sur la contraception pour les « pauvres femmes avec 12-13 enfants sur une terre de misère » lui ont valu d’être interdite de lecture en chaire par un curé du Bas-Saint-Laurent! Et qui ne se souvient pas des sujets plus rigolos, comme les fameux remèdes contre les hémorroïdes? D’une constance à toute épreuve, Mme Ledoux a toujours su garder l’oreille attentive et le conseil généreux.

Défricheuse

Rosaline Désilets-Ledoux fait partie des pionnières du journalisme agricole. À la Terre, elle a touché à tout, de journaliste à secrétaire de rédaction en passant par rédactrice en chef par intérim, et ce, avec toujours autant de doigté. Elle a vécu les moments marquants de l’histoire agricole du Québec tels que la guerre des deux laits et l’expropriation de Mirabel. À 80 ans, Mme Ledoux rédigeait chaque semaine ses trois pages dans La Terre de chez nous. Les gens lui ont écrit des choses qu’ils n’auraient racontées à personne. Pour cette dame d’une grande sagesse, la confiance que ses correspondants lui ont accordée l’a rendue « plus compréhensive, indulgente, plus humaine ».