Vie rurale 9 septembre 2014

Pas de gel explicite de la zone agricole du Grand Montréal

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Adopté à la quasi unanimité, le 8 décembre dernier, le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) du Grand Montréal constitue à première vue un recul quant à la protection de la zone agricole.

En effet, la zone agricole comprise dans le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal n’est plus officiellement gelée pour cinq ans, à moins de situations exceptionnelles, comme c’était le cas dans la version initiale.

Force est de constater que l’absence de référence explicite au gel du dézonage semble avoir suffi pour rallier les maires de la couronne Nord férocement opposés à la version originale du PMAD.

Pas d’empiétement?

Y a-t-il pour autant péril en la demeure? « Le PMAD dit aussi – et c’est important – que d’ici les vingt prochaines années, le développement se fera à l’intérieur de la zone blanche actuelle, sans empiéter dans la zone verte », a déclaré le président de la CMM et maire de Montréal, Gérald Tremblay.

Le PMAD pose en effet plusieurs conditions avant qu’une demande de modification du périmètre métropolitain soit avalisée, dont la conformité des outils de planification des MRC et des municipalités au PMAD, la confection d’un plan de développement de la zone agricole et la recherche d’un site de moindre impact sur l’agriculture.

Le développement du transport collectif, une plus forte concentration des ménages à proximité des services de transport en commun et la création d’une ceinture verte et bleue, grâce notamment à la protection des boisés, des terres agricoles et des paysages, devraient aussi contribuer à une réduction de la pression sur la zone verte. De plus, l’ensemble des MRC de la CMM devront détenir un plan de développement de leur zone verte d’ici 2031.

Plus loin

L’Union des producteurs agricoles (UPA) a bien accueilli l’adoption du PMAD notant que l’absence d’un tel outil avait entraîné le sacrifice de près de 3000 hectares agricoles à l’urbanisation anarchique depuis 2001.

Il aurait toutefois souhaité qu’un gel du dézonage des meilleures terres agricoles de la province, aussi réclamé par un large consensus civil et citoyen, accompagne cette reconnaissance, durant toute cette période.