Vie rurale 9 septembre 2014

Téléphonie rurale: la menace plane!

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L’Association des compagnies de téléphone du Québec craint qu’une décision du CRTC mène à une réduction de l’offre téléphonique en milieu rural.

Les neuf petites compagnies téléphoniques qui sont réunies au sein de l’ACTC s’inquiètent d’un nouveau droit obtenu en 2011 par les grands joueurs du secteur des télécommunications. Ces derniers pourront désormais concurrencer les petits joueurs sur leurs propres territoires. Par ailleurs, les neuf entreprises de l’ACTC conservent malgré tout l’obligation d’offrir les services à tous les abonnés, même ceux qui sont plus loin des villages.

L’ACTC prévoit que ses nouveaux concurrents concentreront leurs offres aux clients situés dans le périmètre urbain des municipalités, en laissant les zones rurales éloignées aux petites compagnies. « Ils vont prendre le cœur du village, ce qui va affaiblir la compagnie locale », affirme Serge Désy, président-directeur général de l’ACTQ. Il est en effet plus facile et moins dispendieux de bâtir un réseau dans une zone qui regroupe plusieurs clients potentiels dans peu d’espace. À terme, on peut cependant se demander qui offrira un service téléphonique dans les rangs éloignés si ces entreprises régionales disparaissent.

Toujours selon l’ACTC, le câblodistributeur Cogeco de même que Telus souhaiteraient offrir un service téléphonique dans le territoire de huit des neuf membres de l’Association. Bref, la situation de plusieurs de ces plus petites entreprises pourrait devenir intenable, d’autant que celles qui comptent plus de 3 000 abonnés devront payer elles-mêmes les frais d’arrimage entre le réseau du concurrent et le leur. Il s’agit ici de commutateurs qui peuvent coûter des milliers de dollars.

L’ACTC regroupe neuf entreprises et dessert quelque 50 000 clients au Québec, dont plus de 13 000 seraient à risque. Les entreprises indépendantes membres de l’association sont : Cooptel, Courcelles, Guèvremont, Lambton, St-Éphrem, St-Victor, Sogetel, Milot, et Upton.
Le CRTC n’était pas en mesure de commenter au moment du publier.