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C’est ce que révèle un tout récent sondage de la FCEI.
Plutôt que de travailler sur leur tracteur, les agriculteurs croulent sous la paperasse gouvernementale.
Le sondage a été mené auprès des agriculteurs à la grandeur du pays dans le cadre de la Semaine de sensibilisation à la paperasserie, qui a pris fin vendredi. Partout, la réalité est la même : les producteurs agricoles souhaitent qu’on allège le fardeau réglementaire qu’ils jugent trop lourd et mal adapté.
« Ça n’a aucun bon sens, cette réglementation qu’on impose aux producteurs agricoles ! », commente la présidente de la FCEI Québec, Martine Hébert, en entrevue à la Terre. De façon générale, les agriculteurs se disent « ligotés par une réglementation excessive » qui constitue un frein à leur rentabilité et leur compétitivité. Les producteurs en ont contre les règlements relatifs à l’utilisation du sol, l’étiquetage des produits, les exigences en matière de traçabilité et vérification de l’âge.
Martine Hébert parle volontiers de « boulimie réglementaire » qui cause des « préjudices » aux producteurs agricoles. Ceux-ci doivent remplir des tonnes de documents pour se plier aux exigences des trois paliers de gouvernement.
« Nous ne disons pas que seuls les agriculteurs sont pénalisés par la réglementation excessive, mais nous voulons rappeler aux gouvernements que si on continue de mettre de la pression sur ceux qui cultivent la terre, nous aurons du mal à trouver de la relève compétente et motivée », insiste la présidente de la FCEI.
Elle ajoute sur une fine pointe d’humour bien sentie : « Ce sont les producteurs qui sont en quelque sorte la crème de la crème de nos entrepreneurs. Ces gens-là sont un modèle d’inspiration et s’il faut parler du dossier réglementaire, il ne faut pas les oublier, bien au contraire ! ».
Mais la tâche administrative demeure titanesque : au Québec seulement, le volume des formalités administratives c’est l’équivalent de 35 millions de documents à remplir chaque année !
Une entreprise, qu’elle soit dans le secteur agricole ou autre, peut avoir à remplir jusqu’à 557 formalités administratives pour satisfaire l’appétit vorace du gouvernement du Québec.
Rappelons qu’un rapport sur la simplification réglementaire a été déposé lundi pour alléger le fardeau des entreprises de petite et de moyenne taille.
Il y a de l’espoir… on vous en passe un papier.