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L’émission Bazzo.tv abordait cette semaine le thème de l’agriculture avec le président de l’UPA, Marcel Groleau, et Errol Duchaine, animateur de La Semaine verte.
L’émission de télévision Bazzo.tv a consacré une dizaine de minutes à une discussion sur l’« exception agriculturelle » québécoise, le 2 février.
Le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau, était accompagné d’Errol Duchaine, animateur de La Semaine verte, et du conteur Fred Pellerin qui a ajouté son grain de sel en conclusion.
Bazzo.tv a lancé le débat en demandant ce qui menace l’agriculture québécoise. Un bref portrait des défis mettait la table : taille « modeste » des fermes au Québec, prix des terres qui explose, grandes surfaces qui boudent les produits locaux et pressions sur le territoire agricole.
Le problème
« Il y a vraiment deux types d’agriculture au Québec », a lancé Errol Duchaine en parlant de la gestion de l’offre qui va bien et du reste de l’agriculture. Les porcs, les agneaux et les bœufs sont vendus à perte, a-t-il ajouté.
« Nos entreprises doivent concurrencer leurs compétiteurs américains », a expliqué Marcel Groleau, donnant l’exemple de Smithfield qui produit 40 % des 100 millions de porcs aux États-Unis. Au Québec, le secteur de la viande a été frappé par une hausse relativement rapide de la valeur du dollar et du coût des céréales. Le président de l’UPA a soutenu que c’est ce phénomène qui a mis de la pression sur La Financière agricole du Québec, qui a « manqué de flexibilité ». Malgré la contrainte liée à l’agriculture nordique, le Québec s’en tire bien. « Au niveau de la productivité, on est bons », lance M. Groleau.
Les solutions
« Il faut investir en recherche et continuer de se démarquer au niveau de la qualité », a répondu M. Groleau lorsque l’animatrice Marie-France Bazzo a demandé quelles seraient les solutions pour l’agriculture. « Il faut maintenir notre réglementation », a aussi ajouté le président de l’UPA en parlant notamment de la gestion de l’offre.
Errol Duchaine, qui a consulté quelques agroéconomistes avant de venir à l’émission, estime qu’on doit trouver des mesures pour favoriser le maintien d’une agriculture dynamique dans les régions périphériques. On devrait aussi diversifier les produits pour mieux répondre aux consommateurs. « Il faut absolument que les produits de créneau sortent de la marginalité et atteignent la grande distribution », a aussi insisté M. Duchaine, qui parlait également d’accompagnement des producteurs dans la diversification et de la nécessité de disposer de capital de risque pour y arriver.
Même si Fred Pellerin n’est pas un spécialiste de l’agriculture, son commentaire était très pertinent. Il a donné l’exemple de son ami qui cultive des carottes qui sont pourtant introuvables sur le marché local. « Il va falloir qu’on nous aide à nous rejoindre », a proposé le conteur, ajoutant que payer 5 $ de plus par semaine pour son épicerie pouvait être un bon placement si ça soutient l’économie locale.
L’émission diffusée à Télé-Québec peut aussi être visionnée sur le site bazzo.tv.