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La concentration continue de faire son œuvre en agriculture en France.
L’Hexagone a perdu 26 % de ses fermes au cours des dix dernières années, surtout des petites et moyennes exploitations. La superficie des survivantes de cette catégorie a progressé du tiers et atteint maintenant 55 hectares. La superficie agricole totale a durant ce temps diminué de 3 %, selon le dernier recensement agricole (2010).
Cette tendance à la concentration semble inexorable avec la volonté de hausser la taille des entreprises agricoles afin qu’elles soient plus compétitives sur les marchés mondiaux. Les syndicats minoritaires (Coordination rurale et Confédération paysanne) dénoncent cette évolution vers des fermes toujours plus grosses et plus capitalistiques. Ces syndicats signalent que les fermes deviennent trop dispendieuses pour être reprises par des jeunes ou des particuliers et qu’elles tombent de plus en plus entre les mains de sociétés sans visage. Par ailleurs, ce sont les plus grosses exploitations qui captent le plus d’aide de l’État. Professeur au département d’économie d’AgroParistech, Gilles Bazin estime que les aides publiques ont constitué 69 % du revenu avant impôt des fermes françaises en 2010. Le pourcentage d’aide est de 79 % pour les fermes laitières et de 207 % pour les exploitations de viande bovine.