Politique 22 novembre 2017

Quelques cas où les maires ont fait la différence

Conseillers ou maires, les agriculteurs sont nombreux à s’impliquer dans la vie municipale. Leur contribution au développement de leur coin de pays est impressionnante. En voici des exemples.

Coopérative de solidarité

Notre-Dame-de-Ham mourait à petit feu, sans station-service ni épicerie. À une trentaine de minutes de Victoriaville, c’est loin pour faire le plein ou acheter son lait. La municipalité fortement agricole a formé une coopérative de solidarité en 2011. Celle-ci a créé un lieu de rassemblement où l’on retrouve un restaurant, un dépanneur et une station-service. La coopérative fait maintenant ses frais, selon la directrice générale Geneviève Dugas.

Le Pays de la poire

Le Pays de la poire est né à Saint-Joachim-de-Shefford dans la foulée de la Politique nationale de la ruralité. Le projet visait à relancer l’économie locale autour de la plantation de poiriers. Aujourd’hui en dormance, l’initiative a inspiré le vignoble L’école du 3e Rang, toujours actif. Le maire René Beauregard, ex-agriculteur, rappelle qu’après la menace de fermeture de l’école, est venue, en 2007, la première école internationale en milieu rural. Une coop a aussi été formée, offrant les services de dépanneur, de station-service et de restaurant. 

Du méthane à Saint-Hyacinthe

L’agriculteur Claude Corbeil s’est lancé en politique « pour faire évoluer les choses », dit le maire de Saint-Hyacinthe, qui a été réélu avec le défi de développer la capitale agroalimentaire du Québec. Il s’apprête à inaugurer une usine de biométhanisation, un projet de 80 M$ qui transformera 200 000 tonnes de résidus alimentaires et agricoles en énergie. Au lieu de diriger ces résidus vers le site d’enfouissement, la Ville pourra dorénavant chauffer tous ses bâtiments et faire le plein de sa flotte de véhicules. 

Banque de terres

Maire de Saint-Ignace de Stanbridge depuis 1985, Albert Santerre s’est impliqué tôt dans le comité agroalimentaire de la MRC Brome-Missisquoi. Ce comité avait pour but d’aider les jeunes à démarrer en agriculture ou dans la transformation alimentaire. De cette initiative est née l’idée de créer une banque de terres. Ce projet a si bien fonctionné qu’il est en voie de s’étendre à la grandeur du Québec. Rappelons que le service d’accompagnement et de maillage L’Arterre vise à mettre en relation les aspirants agriculteurs avec les propriétaires.

De nouvelles fermes

Les 11 maires de la MRC de L’Érable verront naître de nouvelles fermes sur leur territoire du Centre-du-Québec. « On veut réoccuper les rangs et créer de la richesse », dit le maire de la paroisse de Plessisville, Alain Dubois, producteur agricole. Après six ans de négociations avec la Commission de protection du territoire agricole du Québec, les maires ont autorisé le projet de construction de résidences en zone agricole même si leurs propriétaires ne vivent pas principalement de l’agriculture, pourvu qu’ils s’investissent au moins à temps partiel dans une production agricole viable.

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