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Jusqu’à présent, 20 marches de longue durée ont été répertoriées au Québec. Inauguré en 2016, le chemin de Saint-Rémi, entre Saint-Adrien, en Estrie, et le phare de Saint-André-de-Kamouraska, offre pour sa part une expérience différente, soit celle d’un tout inclus. « Les gens n’ont pas à s’occuper de la logistique. L’hébergement et tous les repas sont fournis », explique Stéphane Pinel, promoteur du chemin.
Les marches de longue durée, comme le célèbre pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, permettent de prendre du temps pour soi, pour faire le point sur sa vie. Il s’agit d’une démarche personnelle et spirituelle que des gens souhaitent vivre à l’aube de la retraite, ou pendant un deuil, par exemple.
« Au Québec, on a des chemins qui ressemblent à Compostelle. Les premiers pèlerinages québécois étaient surtout de Montréal à Québec, d’une église à l’autre, dans des dortoirs, des sous-sols d’églises ou des presbytères », explique Michelle Gaudet. Celle-ci a mis en place le site Internet marcherautrement.com, qui répertorie toutes les marches de longue durée au Québec, leurs caractéristiques ainsi que des informations sur la préparation et l’équipement.
« Saint-Rémi, il est particulier parce que c’est un tout inclus. Il fait partie des plus coûteux. Des chemins, il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Il y en a qui désirent être dans le luxe; d’autres préfèrent marcher dans un esprit de pèlerinage », ajoute Mme Gaudet.
M. Pinel explique que son offre de service plus haut de gamme a été mise en place « pour que la personne puisse mieux entrer dans l’expérience du chemin, qu’elle puisse se laisser porter par l’expérience que le chemin lui offre, sans aucun stress ».
Un départ difficile
Le chemin de Saint-Rémi avait également pour objectif de revitaliser les municipalités et de mettre en valeur les produits du terroir. Les hébergeurs ont, en quelque sorte, le mandat de faire rayonner les distinctions régionales et locales. Malgré un départ difficile avec la fermeture de la moitié du chemin après un an d’activité, Stéphane Pinel croit toujours à l’importance de son projet pour la revitalisation des petites municipalités du Québec.
À son ouverture, en mai 2016, le chemin de Saint-Rémi offrait une marche de 820 km. Lors de la première année, seulement 12 personnes ont réalisé le trajet sur toute sa longueur. Ce tracé a ensuite été réduit à 460 km.
Des médias avaient alors rapporté le mécontentement des municipalités retirées du projet, qui avaient chacune déboursé 1 000 $. Ce montant a servi au balisage du chemin, ainsi qu’à obtenir les accréditations d’hébergement. « Le chemin a été écourté parce que l’achalandage n’était pas au rendez-vous. Il y avait aussi certains villages où il n’y avait personne pour héberger les marcheurs », explique M. Pinel.
Toutefois, ce nouveau trajet n’a pas donné les résultats escomptés. Seulement quelques marcheurs ont parcouru les 460 km cette année. M. Pinel croit que cela est peut-être dû au fait qu’on retrouve de plus en plus de ce type de parcours au Québec, ce qui « répartit les marcheurs ».
Marie-Pascale Fortier, collaboration spéciale