Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
La Caisse de dépôt s’engage sur cette voie, mais à l’étranger.
Le bas de laine des Québécois vient de dégager une somme de 250 M$ devant lui permettre d’acheter des terres agricoles chez nos voisins du Sud, aux États-Unis, mais aussi au Brésil et en Australie. Cette opération se fera par l’intermédiaire de Teachers Insurance and Annuity Association – College Retirement Equities Fund (TIAA-CREF).
Deux autres gros joueurs, dont un fonds de retraite suédois, ont accepté d’injecter des capitaux dans la nouvelle compagnie, baptisée TIAA-CREF Global Agriculture LLC, qui disposera de 2 G$ pour ses investissements dans les terres agricoles. Cette somme s’ajoutera aux 2,5 G$ dont dispose déjà Teachers Insurance pour ses interventions en milieu agricole.
La Caisse de dépôt soutient que ces investissements « dans cette nouvelle catégorie d’actifs » devraient faciliter son exposition « à la demande mondiale pour les produits agricoles », selon Normand Provost, premier vice-président, Placements privés. Il précise que les terres arables « présentent un profil rendement-risque qui répond aux objectifs » des déposants. La Caisse défend ainsi sa stratégie de diversification de son portefeuille de placements.
Une autre offensive
Rappelons que la Banque Nationale a été critiquée sévèrement par les producteurs agricoles du Saguenay Lac Saint-Jean après avoir créé un fonds d’investissement voué à l’acquisition de terres. Sous la pression citoyenne, la sixième banque au pays a décidé de cesser de faire de nouveaux achats de fermes agricoles dans ce coin de pays.
Par ailleurs, un autre fonds d’investissement québécois, ayant à sa tête le consultant Conrad Bernier, ancien président de l’Ordre des agronomes, prépare une offensive sur le terrain agricole.
Le débat public entourant l’accaparement de terres cultivables fait rage au Québec, mais aussi ailleurs sur la planète, où les caisses de retraite consacrent des milliards de dollars pour se constituer un portefeuille agricole.