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Bientôt débuteront les travaux de plantation qui donneront lentement vie à un nouvel attrait touristique dans la MRC des Basques : la route des couleurs.
Le projet, annoncé en novembre par le ministre de l’Agriculture du Québec, Pierre Corbeil, vise d’abord à revitaliser des terres en friches. « Lors de la Commission sur l’avenir de l’agriculture, des agriculteurs ont souligné le fait qu’il y avait de plus en plus de terres abandonnées. Tous considéraient important de faire quelque chose », raconte Christiane Bélanger, de Trois-Pistoles.
L’identification des endroits qui pourraient potentiellement être utilisés a été longue. « Il y a des terres en friche, mais aussi d’autres qui connaissaient certains problèmes, comme l’écoulement des eaux, par exemple », précise Christiane Bélanger. Il fallait aussi réussir l’intégration avec les paysages, c’est pourquoi le choix des plantes était aussi très important.
Au total, sept producteurs agricoles participent au projet. Les plants choisis sont le sarrasin, la phacélie, la luzerne, le sureau, la camerise, des rosiers rustiques et des amélanchiers. Les terres sont toutes situées aux abords des routes 293 et 132, dans la MRC des Basques.
Certaines plantes dévoileront leurs couleurs dès la fin de l’été. Toutefois, ce n’est qu’au printemps 2013 que la route des couleurs, l’un des premiers projets issus du Programme pilote d’appui à la multifonctionnalité de l’agriculture, se déploiera entièrement sur ses 30 hectares.
Compensation financière
Les agriculteurs participants reçoivent une compensation financière. Ils adopteront des pratiques favorisant la présence de pollinisateurs. Québec a octroyé 230 000 $ au projet. Ces cultures et ces haies « joueront un rôle dans la préservation de la biodiversité et des paysages agricoles et représenteront, à moyen terme, un potentiel intéressant de diversification de la production locale », commente le député de Rivière-du-Loup, Jean D’Amour.
« Par la création de ces paysages, l’agriculture des Basques contribuera à bonifier l’offre touristique régionale. Ainsi, les agriculteurs participants favoriseront l’attractivité de leur territoire. Cette initiative s’inscrit parfaitement dans l’esprit du livre vert pour une politique bioalimentaire, qui vise notamment à favoriser l’occupation dynamique du territoire tout en préservant l’environnement», ajoute le ministre Corbeil. Un projet similaire a aussi été approuvé dans les cantons de Harrington et de Grenville-sur-la-Rouge.
« On entend souvent parler des dommages collatéraux de l’agriculture, mais on oublie les avantages collatéraux. Notre projet contribuera à bonifier notre environnement et à redonner un souffle nouveau à des endroits abandonnés », conclut Mme Bélanger.