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Le producteur et transformateur de veaux Écolait, de Saint-Hyacinthe, s’est placé sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité le 2 novembre dernier. Le total de son passif dépasse les 63 M$.
Parmi la longue liste de créanciers, on retrouve la Banque Nationale du Canada (20,3 M$), Financement agricole Canada (4,9 M$), Agriculture et Agroalimentaire Canada (977 214 $), la Banque Laurentienne (550 357 $), le Bureau vétérinaire St-Thomas (354 126 $), Les Producteurs de bovins du Québec (PBQ) (221 948 $) et les employés (1 M$).
Fondée il y a 35 ans au Québec, l’entreprise Écolait est devenue un leader nord-américain dans la production et la transformation de veau de lait, avec des installations au Québec, en Ontario et aux États-Unis. Plus de 300 employés y travaillent. Les dirigeants d’Écolait n’ont pas rappelé La Terre.
Le directeur des Producteurs de bovins du Québec, André Roy, dit être en discussion avec les dirigeants d’Écolait afin de limiter le risque pour les éleveurs qui font affaire avec l’entreprise. « Les opérations vont pouvoir continuer. On établit des conditions sous lesquelles les animaux pourront être livrés sans que les producteurs soient à risque, à court terme », précise-t-il. Les PBQ font eux-mêmes partie des créanciers, et M. Roy mentionne que son équipe analyse présentement quels sont les montants exacts en créance. « Dans un deuxième temps, nous déterminerons les recours que nous pourrions avoir pour récupérer ces sommes-là », a-t-il indiqué.
Délimax
Il y a à peine deux semaines, la famille Fontaine, propriétaire de Délimax, avait confirmé à La Terre être près d’une entente portant sur l’achat de son compétiteur Écolait. L’intérêt y est toujours. « Les négociations sont restées où elles étaient. Ce n’est pas comme ça qu’on voulait que ça se fasse, mais l’intérêt est encore là. Il y a des actifs intéressants. […] Ce n’est pas un moment facile pour personne », a commenté André Blais, directeur du développement et de la commercialisation chez Délimax, dont le siège social est également à Saint-Hyacinthe.
Un recours collectif en péril
Certains intervenants ont mentionné à La Terre qu’une éventuelle faillite d’Écolait serait avantageuse pour un futur acquéreur, notamment en rendant caduc le recours collectif exercé présentement par un groupe de producteurs agricoles contre Écolait. Ces producteurs reprochent à l’entreprise d’avoir été abusive à leur égard en gardant les sommes versées par la Financière dans le cadre du programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA). Des millions de dollars sont en jeu.
Ayant eu eu vent des rumeurs de la vente d’Écolait, Gestion Peggy Lambert, l’entreprise agricole à l’origine du recours collectif, avait demandé à la Cour supérieure du Québec la saisie avant jugement des biens d’Écolait, de même que la saisie des versements devant être faits. Le tribunal a rejeté sa demande dans un jugement daté du 22 septembre dernier.