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La mortalité s’avère un enjeu de taille pour les entreprises qui font l’élevage de veaux de lait et de veaux de grain. En raison des impacts sur la rentabilité, cette donnée technique figure maintenant parmi les indicateurs de bien-être animal de certains pays.
Le Centre d’études sur les coûts de production en agriculture (CECPA) collecte et analyse les données sur le taux de mortalité dans le secteur des veaux de grain. Au Québec, le taux de mortalité des veaux a connu un accroissement notable au cours de la dernière décennie. Dans le cadre de son étude de coûts de production du secteur des veaux de grain pour l’année 2013, le CECPA a entre autres observé un taux de mortalité en démarrage deux fois plus élevé que celui qu’il avait observé cinq ans plus tôt pour ce même secteur (4,9 % contre 2,5 %). L’augmentation a été moindre en phase d’engraissement, mais tout de même appréciable (6,0 % contre 4,8 %).
Comment le taux de mortalité évolue-t-il?
Pour mesurer l’évolution du taux de mortalité, le CECPA a eu recours aux entreprises qui avaient participé à ses dernières études. Les résultats obtenus ont permis de mesurer l’évolution du taux de mortalité des veaux de grain de 2013 à 2016.
Prises dans leur ensemble, les données des entreprises en ce qui a trait à la santé des veaux dénotent une « certaine stabilité » pour cette période. Néanmoins, nous avons été en mesure de constater une légère amélioration en phase d’engraissement pour l’année 2016. Celle-ci semble découler d’une diminution de la proportion des entreprises dont le taux de mortalité était supérieur à 8 %.
Le rôle des producteurs
Malgré une certaine stabilité en ce qui concerne la santé des veaux, les entreprises présentent globalement des taux de mortalité supérieurs à ceux qu’elles ont connus dans les années 2000. La situation des quatre dernières années pourrait notamment être liée à l’émergence de nouvelles maladies et au retrait du marché de certains médicaments utilisés par les éleveurs. Ces derniers ont ainsi dû revoir leurs approches afin de limiter les impacts liés à cette problématique. Les principaux changements rapportés par les entreprises sont :
– une meilleure vaccination des veaux en phase de démarrage ou l’exigence que tous les veaux soient vaccinés avant leur achat;
– une augmentation des besoins en soins et services vétérinaires pour le diagnostic des maladies animales.
Ce changement dans la réalité des entreprises a entraîné des coûts notables pour le secteur. Dans son analyse, le CECPA a procédé à une compilation des dépenses en médicaments et en services vétérinaires à partir de différentes sources d’information. Il a observé une augmentation des charges de 14,92 $/veau (45 %) au cours de la période 2013 à 2016. Cette progression s’est principalement effectuée entre 2013 et 2015.
En conclusion, bien qu’ils demeurent élevés, les taux de mortalité des veaux laitiers observés depuis quelques années dans les élevages de veaux de grain semblent avoir diminué. Les pertes économiques qu’ils entraînent sont importantes et sont maintenant accompagnées d’une hausse des coûts des médicaments et des services vétérinaires pour les entreprises.
Ce texte est un résumé du document Évolution du taux de mortalité des veaux de grain produit par le CECPA. Le document complet peut être consulté ICI. Il a été écrit en collaboration avec la Financière agricole du Québec, Agri-Traçabilité, Luc Bergeron, médecin vétérinaire au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, et Ann Fornasier, des Producteurs de bovins du Québec.