Alimentation 25 octobre 2017

Une réflexion sur l’identité culinaire régionale

Après avoir passé 25 ans à sillonner le Québec et ses campagnes à la recherche de la réalité des artisans de la terre à titre d’animatrice et de journaliste, Hélène Raymond a une belle vue d’ensemble sur le sujet et propose maintenant une réflexion sur l’identité culinaire des régions.

En collaboration avec la Société du réseau Économusée et les tables de concertation agroalimentaire de quatre régions, elle offre une série d’ateliers sur le thème de l’identité culinaire régionale.

« Il y a un véritable engouement pour les produits du terroir. Autant la population locale que les touristes souhaitent vivre une expérience authentique et sont à la recherche de denrées conçues par les artisans du coin. C’est un beau moment pour réfléchir à ce qu’on a à offrir en tant que région et à ce qui fait notre spécificité », dit Hélène Raymond.

Ce n’est pas d’aujourd’hui que les bleuets font l’objet de commerce au Saguenay–Lac-Saint-Jean, comme en fait foi cette photo d’un marché de bleuets, prise en 1914. Crédit photo: BANQ
Ce n’est pas d’aujourd’hui que les bleuets font l’objet de commerce au Saguenay–Lac-Saint-Jean, comme en fait foi cette photo d’un marché de bleuets, prise en 1914. Crédit photo: BANQ

Dans votre assiette

La journaliste animera des ateliers au cours desquels témoigneront historiens, producteurs et chefs de la région pour amener les participants à une réflexion sur l’identité culinaire. Ce projet rassembleur est une première au Québec. « On a besoin de nouveauté, mais aussi d’ancrage. Il faut respecter nos origines. Qu’est-ce qu’on mangeait dans Lanaudière? Je veux que les gens viennent nous décrire l’assiette qui leur ressemble. »

Si les Québécois ont parfois du mal à répondre quand on leur demande de nommer un plat typique de leur région, Hélène Raymond pense que c’est surtout parce qu’ils ont « oublié ». « On peut ressentir de la gêne relativement à notre cuisine. Peut-être qu’elle était simple, mais il faut en redevenir fier. J’ai été charmée en particulier par les travaux de Raymonde Beaudoin, qui nous a fait redécouvrir la cuisine des camps de bûcherons. Il y avait des plats délicieux qui se faisaient là. Si le cuisinier n’était pas bon, il n’y avait pas de bûcherons. C’était aussi simple que ça! »

Cette photo du Fumoir d’Antan montre le boucanage du hareng, une pratique traditionnelle aux Îles-de-la-Madeleine. Crédit photo: Martin Fiset
Cette photo du Fumoir d’Antan montre le boucanage du hareng, une pratique traditionnelle aux Îles-de-la-Madeleine. Crédit photo: Martin Fiset

Degré de facilité variable

Dans certaines régions, définir une identité culinaire se fait assez facilement. « Aux Îles-de-la-Madeleine par exemple, il y a une culture très forte reliée à la pêche aux loups-marins. Dans d’autres régions, c’est plus difficile. »

La tournée fera escale aux Îles-de-la-Madeleine du 30 octobre au 2 novembre, dans Lanaudière les 7 et 8 novembre, au Saguenay–Lac-Saint-Jean les 12,13 et 14 novembre, puis en Abitibi-Témiscamingue cet hiver, à un moment qui reste à déterminer.

Pour plus d’information ou pour s’inscrire aux ateliers : later.re/IdentiteCulinaire.