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La finale provinciale des jugements de bovins laitiers au Suprême laitier 2017 de Saint-Hyacinthe promet d’en mettre plein la vue. Les inscriptions pour l’événement qui a lieu du 2 au 4 novembre sont en voie de se terminer et plus de 600 bêtes devraient prendre part à la compétition.
« J’entends les éleveurs dire qu’ils vont amener plus de génisses et moins de vaches. Tout le monde a du lait à faire », rapporte Richard Lagacé, président de l’événement. Il indique qu’un robot de traite en démonstration avec 12 bêtes, une activité fort populaire l’an dernier, sera de retour cette année.
« C’est encore une minorité de producteurs de lait qui a la chance d’avoir un robot à la ferme », avance-t-il pour expliquer cet engouement des visiteurs, pour la plupart des producteurs de lait. L’an passé, le Suprême laitier a attiré pas moins de 5 200 visiteurs.
Ayrshire Québec, qui regroupe les éleveurs de cette race, tiendra pour sa part une vente de sujets à fort potentiel. Le président de l’association, Mario Lacerte, mentionne qu’une vingtaine de vaches exceptionnelles seront mises en vente.
« L’an passé, rapporte-t-il, c’est une génisse qui a été vendue au meilleur prix, soit 8 200 $. Elle a été achetée d’un producteur d’ici par un syndicat d’éleveurs de Suède. Les embryons s’en vont tous là-bas. »
Mario Lacerte cite aussi l’exemple d’une génisse provenant d’une consignation de l’Île-du-Prince-Édouard, qui a été adjugée autour de 9 200 $ il y a deux ans. L’animal a été exporté aux États-Unis.
« Habituellement, déclare-t-il, quelqu’un qui fait de la haute génétique ne sera pas déçu par notre vente au Suprême laitier. »
Parmi les sujets à vendre, notons De la Plaine blink Lakota, dont la sœur, Dale Vista Rockstar Lucia, une jeune vache d’un an senior, a été Première deux ans junior cette année, à Madison. Il y a aussi Mardel Jolie Jasmine, dont la mère est la sœur du taureau Miajump, du Centre d’insémination artificielle du Québec.
Les génisses
Réjean Petitclerc, de la ferme du même nom à Saint-Basile, fait de bonnes affaires ces temps-ci. Ses championnes rentrent tout juste de Madison au Wisconsin où avait lieu la World Dairy Expo. Bon an mal an, il vend en moyenne une cinquantaine de génisses en provenance de son troupeau de 300 têtes. Une grande partie de ses bêtes va se retrouver aux États-Unis.
« Pour l’instant, affirme-t-il, on tire plus de profits du côté américain en raison du taux de change, mais sans pour autant négliger le Québec. »
Réjean Petitclerc prend part aux expositions depuis 50 ans. Cette présence, constate-t-il, lui permet de mousser ses ventes. Il faut bien parce qu’une participation à Madison lui coûte 40 000 $ au bas mot, incluant les frais de transport des animaux et de leur fourrage.
L’éleveur convient que le prix des génisses a fortement augmenté récemment. À ses yeux, il est carrément « impossible » d’obtenir au Canada les prix payés de l’autre côté de la frontière. À preuve, il y a récolté 38 000 $ pour une génisse le printemps dernier.
En moyenne, indique-t-il, les génisses vont se vendre environ 15 000 $ durant une exposition, et les meilleures jusqu’à 25 000 $ ou 30 000 $. Au Suprême laitier de Saint-Hyacinthe le mois prochain, croit-il, rien ne va se vendre en dessous de 10 000 $.
« La demande est forte et on connaît la valeur des vaches », dit-il pour justifier ce prix.