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Les producteurs de lait ont de la « broue dans le toupet ». Pour satisfaire une demande effrénée en matières grasses, du beurre principalement, ils viennent de voir leur quota négociable augmenter de 1 %.
Cela s’ajoute à une hausse de 5 % attribuée en juillet dernier. En l’espace de trois ans, leur droit de produire a ainsi enregistré un bond spectaculaire de 21,5 %.
Les troupeaux laitiers du Québec, qui produisent déjà un volume historique de 9,1 millions de litres de lait par jour, peinent à répondre à la demande. Le 14 octobre, les offices de producteurs de cinq provinces (P5) ont ainsi approuvé cette nouvelle hausse, en plus d’y ajouter des jours de production. De novembre à mars prochains, ils obtiendront pour chaque mois une journée additionnelle, non cumulative.
La barre est même mise plus haut pour les producteurs de lait certifié biologique. À compter d’avril 2018, ils se verront attribuer trois journées de plus sur une période d’un an.
Les conseils d’administration des offices provinciaux justifient leur décision par le bas niveau des stocks de beurre. Ceux-ci n’ont pas atteint le niveau cible et révisé à la hausse de 35 000 tonnes. L’an passé, le Canada avait été contraint d’importer 17 000 tonnes de beurre au grand dam des producteurs canadiens.
« Il n’y a pas de pénurie de beurre au Canada et les stocks ont augmenté durant les derniers mois », affirme la porte-parole de la Commission canadienne du lait, Chantal Paul. Celle-ci précise que les stocks privés et ceux de son organisation totalisaient 26 600 tonnes à la fin septembre. La Commission, reconnaît-elle, importe actuellement 100 tonnes environ par mois selon le contingent tarifaire. « Nous allons continuer d’importer au besoin, mais la tendance est manifestement à la baisse », ajoute-t-elle.
Pendant ce temps, le prix du lait payé à la ferme a enregistré une légère diminution de 1,72 $ l’hectolitre d’août à septembre pour s’établir à 77,13 $.
Après un bond spectaculaire en août, suivant l’ajout de 5 %, la vente de quota a retrouvé un niveau presque habituel le mois dernier. Un total de 1 101 kg de matières grasses a été négocié en octobre, comparativement à 1 570 kg le mois précédent. Rappelons que le prix plafond de 24 000 $ pour chaque kilo de quota est toujours en vigueur.