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Présente sur tout le territoire québécois, Hydro-Québec doit favoriser l’extension d’Internet haute vitesse en mettant son réseau de fibre optique à la disposition des fournisseurs. C’est l’avis exprimé récemment par le premier ministre, Philippe Couillard, qui prenait part au congrès annuel de la Fédération québécoise des municipalités.
À la veille de cet événement, le président de la Fédération, Richard Lehoux, a confié à La Terre que deux rencontres avaient eu lieu avec la société d’État à ce sujet. Il a rapporté que David Murray, le nouveau PDG de cette organisation, a démontré « une écoute et une sensibilité » à cette idée.
Le porte-parole d’Hydro-Québec Louis-Olivier Batty a précisé à La Presse+ qu’un projet pourrait être dévoilé d’ici 2018. Hydro, a-t-il ajouté, n’a pas l’intention de devenir elle-même un fournisseur de services. Elle envisage plutôt de permettre à des fournisseurs déjà reconnus d’employer une partie non utilisée de son réseau de télécommunications. Le défi, dit-il, réside dans le fait d’offrir cette capacité excédentaire sans compromettre la sécurité du réseau.
Bécancour
Convaincues qu’Internet haute vitesse est une nécessité pour leurs citoyens, les 12 municipalités de la MRC de Bécancour ont pris les devants. Elles sont en train de terminer le déploiement de la fibre optique sur tout leur territoire. Déjà, les bénéfices se font sentir.
Mario Lyonnais, préfet de la MRC et maire de Sainte-Françoise, constate lui-même les effets de l’arrivée de la haute vitesse. L’été dernier, rapporte-t-il, il y avait huit maisons à vendre dans son village. Quatre d’entre elles, dit-il, ont trouvé preneur parce que la fibre optique est maintenant disponible. « Nous avons été avant-gardistes et le service est offert à un coût très abordable », se félicite aujourd’hui le préfet. Les fournisseurs, indique-t-il, proposent maintenant des rabais substantiels aux résidents. « On dérange beaucoup de monde », constate Mario Lyonnais. Celui-ci espère maintenant que Québec consentira à contribuer financièrement à cette réalisation, qui a précédé le programme de subventions.
Jean-Guy Beaudet, producteur agricole et maire de Sainte-Sophie-de-Lévrard, se réjouit également de l’arrivée d’Internet haute vitesse. « On vient de changer de siècle », a-t-il confié à La Terre pour illustrer l’impact de cette technologie dans son milieu.
« Une catastrophe totale »
Frédéric Marcoux n’y va pas par quatre chemins. À ses yeux, les infrastructures technologiques pour Internet haute vitesse, la téléphonie cellulaire et même le réseau de distribution d’électricité sont déficientes.
« C’est une catastrophe totale », affirme le président du Syndicat de l’UPA de la Nouvelle-Beauce au sujet du réseau électrique. En assemblée générale annuelle récemment, le producteur de lait de Sainte-Marguerite a fait de l’accès à ces trois services la priorité du plan d’action de son organisation pour la prochaine année.
En ce qui concerne Internet haute vitesse et la téléphonie cellulaire, Frédéric Marcoux estime que le service est très inégal. En Nouvelle-Beauce, explique-t-il, le relief vallonné fait en sorte que ceux qui peuvent apercevoir le mont Radar de Saint-Sylvestre sont en mesure de profiter d’un branchement aux micro-ondes. Les autres doivent se contenter de la bonne vieille ligne téléphonique.
« Avec la robotique et tous les systèmes connectés, le GPS pour les semences en grandes cultures, il y en a qui ont besoin de ça », affirme-t-il.
Pour en revenir au réseau de distribution d’électricité, Frédéric Marcoux observe des lacunes importantes, notamment le courant triphasé qui n’est pas offert dans plusieurs rangs. « Quand le système de ration totale mélangée démarre dans l’étable, les lumières flashent dans la maison », révèle-t-il.