Expo Québec se transformera dans les prochaines années!

L’organisme municipal ExpoCité, dont relève Expo Québec, a chargé une firme de spécialistes en événements festifs de déterminer comment rendre encore plus attrayante cette grande foire annuelle.

ExpoCité ne dévoile pas, pour l’instant, le nom de cette firme. Le nouveau directeur général, Pierre Gignac, s’attend à prendre connaissance de l’étude en question vers la fin de septembre.

Les décisions qu’inspirera cette étude marqueront déjà d’un cachet nouveau Expo Québec 2013. La dimension agricole d’Expo Québec en sera-t-elle modifiée? Tout est sur la table, admet M. Gignac. Il souligne toutefois que le caractère agricole d’Expo Québec est incrusté dans l’histoire. « Cette exposition, rappelle-t-il, était purement agricole à l’origine, et les exposants ruraux en ont longtemps constitué le cœur. »

Le directeur général d’ExpoCité constate cependant que le secteur agricole d’Expo Québec n’en est plus la pièce maîtresse. Aujourd’hui, ce secteur absorbe moins d’un sixième du budget de l’exposition, soit 1 M$ sur 6,5 M$. Le gros de ce budget finance les volets consacrés à l’industrie, au commerce, aux sciences, aux arts et aux divertissements.

Une valeur sûre

N’empêche que le volet agricole constitue toujours une puissante attraction, et pour cause. Il comporte la participation d’au moins 2000 animaux de ferme d’une très grande qualité. Ces animaux de race soumis aux feux de la rampe requièrent des soins minutieux et l’exercice d’un savoir-faire qui fascine Pierre Gignac.

Ce dernier reconnaît aussi l’importance du marché qu’Expo Québec met à la disposition des éleveurs québécois d’animaux de race, de bovins laitiers surtout. Malgré les signes d’essoufflement de l’économie mondiale, la vente de produits bovins à l’étranger a encore marqué des points au cours de la récente exposition qui s’est déroulée du 15 au 26 août.
Pierre Trudeau, PDG de la maison d’import-export Trudeau international, évalue à 5 M$ les seules ventes conclues par les exposants de bovins laitiers, qui se sont engagés à fournir semence, embryons et génisses gestantes à des producteurs laitiers de France, de Belgique, du Maghreb, du Mexique et d’ailleurs.

Venus aussi de l’étranger, des éleveurs de moutons, de chèvres et de bovins de boucherie ont trouvé à Expo Québec 2012 les produits nécessaires au renouvellement génétique de leurs troupeaux.

Des échanges fructueux

Dans l’appréciation du secteur agricole d’Expo Québec, Pierre Gignac ne tient pas non plus pour négligeables les échanges économiques et sociaux entre citadins et ruraux que permet cette foire annuelle.

Les 400 000 visiteurs qu’Expo Québec reçoit bon an, mal an viennent surtout de Québec et des environs. Les organisateurs de l’événement aimeraient en attirer un plus grand nombre de l’extérieur. « En somme, conclut M. Gignac, nous voulons donner à Expo Québec tout le charme possible et une ampleur nouvelle. L’étude en cours nous montrera comment le faire. »