Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Le respect de l’environnement représente l’un des dogmes du bio et certains producteurs font ainsi l’acquisition d’équipement électrique.
La maraîchère Valérie Campeau vient tout juste de recevoir son nouveau tracteur : un vieux Farmhall qui fonctionne maintenant avec huit batteries au lithium. « On ne l’a pas encore employé à son plein potentiel, mais c’est le fun! Il est silencieux, simple à utiliser et son moteur requiert moins d’entretien qu’un autre au diesel », explique Mme Campeau, qui a choisi ce tracteur avant tout pour l’absence d’émanations polluantes.
« C’est très facile à conduire et le système électrique permet d’ajuster la vitesse d’avancement avec beaucoup de précision », ajoute l’agricultrice de Mont-Laurier.
Des modifications ont été effectuées pour créer un système trois points arrière qui donne la possibilité d’employer des outils standards. La propriétaire souhaite trouver un outil de désherbage qui sera situé sous le devant du tracteur; une façon pour elle de travailler efficacement sans devoir se tourner constamment la tête vers l’arrière. Ce tracteur de 12 ch, qui a été payé 5 400 $, possède une autonomie de deux à trois heures et prend de deux à quatre heures à se recharger sur une prise de 110 volts.
Un premier pas vers une flotte électrique
La Ferme aux petits oignons à Mont-Tremblant a acquis un camion électrique pour transporter ses légumes cueillis au champ. « C’est un petit camion muni d’une plateforme de 12 pi, qui peut supporter un poids de 2 t. Il n’est pas fait pour aller sur la route, mais pour circuler dans la ferme. C’est merveilleux : il est économique, silencieux et les employés l’adorent », témoigne le copropriétaire François Handfield. Comme rien n’est parfait, les pneus étroits et faiblement cramponnés ont occasionné quelques enlisements. L’agriculteur espère trouver des pneus tout terrain qui auront la même dimension que les roues de son véhicule chinois. Ce camion a coûté 11 000 $ et peut rouler jusqu’à 50 km/h. Ses 12 batteries lui assurent une autonomie d’environ 40 km.
Le camion se révèle un premier pas pour en arriver à changer tout l’équipement roulant de la ferme pour des engins électriques. Ainsi, M. Handfield aimerait un jour être en mesure de délaisser définitivement le recours à l’essence pour son tracteur ainsi que ses camions de livraison. « Il faut faire notre part pour les gaz à effet de serre. Ce genre de véhicule nous permet d’aller plus loin dans le respect de l’environnement », mentionne le fermier de famille. Celui-ci est présentement en pourparlers avec une compagnie en vue de faire l’acquisition d’un camion de livraison électrique. « La technologie n’est pas encore tout à fait au point, mais ça s’en vient. Le prix d’achat sera très élevé, mais il se payera en économies de carburant et en marketing. Nos clients seront vraiment heureux de nous voir livrer leurs légumes biologiques avec un camion qui ne pollue pas », conclut le maraîcher.