Économie 28 septembre 2017

De l’argent réclamé pour les ovins et caprins laitiers

La fromagère Marie-Chantal Houde lance une pétition afin de réclamer du soutien financier du gouvernement du Canada pour les fermes laitières de brebis et de chèvres.

La célèbre fromagère, lauréate de nombreux prix Caseus, dénonce « l’énorme préjudice » subi par les élevages de brebis et de chèvres, qui ont été exclus du programme fédéral d’investissement pour fermes laitières. Ce dernier a été mis en place en août pour dédommager les entreprises bovines laitières pour l’importation de 17 700 tonnes de fromages européens prévue par l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne.

Ottawa explique cette décision par le fait que les élevages ovins et caprins ne fonctionnent pas sous gestion de l’offre.

Néanmoins, Mme Houde estime que ces entreprises sont déjà dans une situation financière précaire étant donné le niveau actuel d’importations de fromages européens.

« En Europe, le lait de brebis est largement subventionné. Il est deux fois moins cher qu’ici », souligne-t-elle. Les normes de construction des fromageries et de contrôle de l’innocuité sont également plus sévères ici, ce qui contribue à gonfler l’écart de prix avec les compétiteurs du Vieux Continent, résume la copropriétaire de la Fromagerie Nouvelle-France.

Sa pétition prie donc le gouvernement canadien « de réparer cette injustice et de créer un programme de compensation afin que nos entreprises laitières de brebis et chèvres puissent elles aussi bénéficier d’une aide financière tout comme ont pu en bénéficier les fermes laitières de lait de vaches canadiennes ».

La pétition e-1295, publiée sur le site Web de la Chambre des communes, est parrainée par Pierre-Luc Dusseault, député du NPD dans Sherbrooke. La période de signature est ouverte jusqu’au 25 janvier prochain.