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De nombreux citoyens se disent importunés par des abeilles lors des repas à l’extérieur ces jours-ci. D’autres signalent la présence d’essaims près de leur résidence.
« Depuis deux semaines, je reçois de 5 à 10 appels par jour. Même des pompiers m’ont demandé quoi faire avec les abeilles. C’est la pire période de l’année. Il y a moins de fleurs et les abeilles, tout comme les guêpes, recherchent du sucre. Elles peuvent être attirées par une bière, des raisins, une poubelle mal fermée, etc.
En ville, plusieurs personnes ont peur d’être piquées ou sont allergiques, alors elles nous appellent », explique l’apiculteur Joël Laberge, de la Miellerie St-Stanislas, au sud de Montréal. Il ajoute que les piscines traitées au sel attirent des insectes pollinisateurs en quête de minéraux.
Abeilles ou guêpes?
Des abeilles qui tournent autour d’une table à manger à la recherche de sucre ne s’avèrent pas menaçantes et ne piqueront pas si personne ne les attaque, assure l’apiculteur. « C’est une loi non écrite : une abeille n’a pas le droit de piquer sauf lorsqu’elle est en mode protection », indique-t-il.
Concernant la présence d’un nid, M. Laberge précise que 90 % des gens qui le contactent pour un problème d’abeilles ont plutôt affaire à des guêpes. « Les gens découvrent un nid et nous demandent de venir chercher les abeilles. Sauf qu’à ce temps-ci de l’année, les essaimages d’abeilles sont très rares. Alors la première chose que je leur dis, c’est d’aller voir le site de la Fédération des apiculteurs du Québec pour comparer les photos de guêpes et d’abeilles. S’il s’agit de guêpes, on ne peut rien faire; ils doivent contacter un exterminateur », mentionne M. Laberge. Par contre, s’il s’agit vraiment d’abeilles, les gens doivent joindre un apiculteur, car les exterminateurs n’ont pas le droit de tuer des abeilles.
Le mystère des essaimages
Si les guêpes ont tendance à construire un nid qui grossit peu à peu durant l’été, les abeilles, elles, essaiment. Ainsi, lorsqu’elles débarquent dans la cour d’un citoyen, elles le font « en groupe ».
Ce phénomène d’essaimage se produit lorsqu’une ruche est surpeuplée ou que deux reines se déclarent la guerre. À ce moment, un groupe d’abeilles quitte la ruche avec une reine à la recherche d’un nouveau gîte. « Une reine, ça ne vole pas longtemps. L’essaim prendra une pause sur une branche ou sur un mur de maison. Il peut repartir 20 minutes ou 20 heures plus tard. Donc au début, les gens ne doivent pas s’en faire. Par contre, après 48 heures au même endroit, c’est souvent signe que l’essaim a élu domicile », mentionne l’apiculteur Cyril Lapeyrie.
Les abeilles choisissent généralement un site à l’abri de la pluie. Certains essaims ont été retrouvés dans des caisses de rangement et même dans un barbecue.
Une fois contacté, l’apiculteur se rend alors sur place pour capturer l’essaim et l’installer dans une ruche au sein de son élevage. Cette nouvelle colonie sera cependant mise en quarantaine, le temps de s’assurer qu’il n’y a pas de problème de maladie qui pourrait contaminer les autres ruches de l’apiculteur.