Vie rurale 20 septembre 2017

Le télécopieur a toujours la cote

Plusieurs organismes qui entretiennent des liens informatiques avec les agriculteurs constatent que certains tardent à prendre le virage technologique. Problèmes d’accès à Internet ou vieilles habitudes bien ancrées? La Terre a tenté de faire le point.

« Les producteurs utilisent encore énormément le fax », témoigne Yves Clavel, du Système de recueil et de diffusion de l’information (SRDI), aux Producteurs de grains du Québec (PGQ). Les deux tiers des transmissions au SRDI se font par télécopieur. M. Clavel note que pour ces producteurs, il est souvent plus pratique de procéder de cette manière. « Quand on parle avec eux, on comprend que c’est plus une habitude qu’autre chose », affirme-t-il. Dans certains cas, le manque d’habileté derrière le clavier peut expliquer ce choix. M. Clavel remarque cependant que le formulaire de transmission en ligne est de plus en plus utilisé. Pour éviter les problèmes, son organisation a porté une attention particulière à l’interface de son système. « Nous avons optimisé très fortement la visualisation des pages sur Internet pour que ce soit rapide », assure-t-il.

De son côté, Agri-Traçabilité Québec (ATQ), qui gère l’identification permanente et la traçabilité dans la province, a dû améliorer son système informatique pour mieux répondre à la basse vitesse. L’organisme reçoit quotidiennement les données d’identification des animaux de la part des éleveurs. Au cours de l’exercice 2016-2017, environ le tiers des déclarations envoyées par les producteurs ovins et bovins l’ont été par téléphone et télécopieur. Le service à la clientèle d’ATQ compte d’ailleurs 20 personnes pour traiter ces transmissions à l’aide de la bonne vieille ligne téléphonique.

Le directeur des technologies de l’information, Marc Sourdif, note tout de même une augmentation des transferts électroniques. Ce mode d’envoi des données réduit considérablement le risque d’erreur.

Progrès

Chez Valacta, spécialiste des données de production laitière, le directeur informatique George Clyde évalue à vue de nez qu’environ 80 % des clients sont connectés à Internet. Au cours des 10 dernières années, M. Clyde a vu une augmentation importante des producteurs branchés. « Les téléphones intelligents, les connexions cellulaires, tout le monde est en train de se convertir », affirme celui qui œuvre chez Valacta depuis 1981. « À l’époque, il n’y avait même pas de connexion Internet », note-t-il. L’entreprise a pris soin de développer des applications qui peuvent être utilisées sans Internet.

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